Les futures sur indices prédisent une ouverture en forte baisse des marchés actions américains après un vif recul de Wall Street vendredi. Les investisseurs s'inquiètent de la santé économique mondiale, et craignent une récession. Les marchés s'interrogent sur une éventuelle intervention e la Réserve fédérale américaine. A noter que les marchés américains et canadiens seront fermés aujourd'hui en raison du Labor Day. Une demi-heure avant l'ouverture, les futures sur indices CAC 40 et Dax reculent respectivement de 1,86% et de 1,49%.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse technique, le bureau DayByDay constate la formation vendredi d'une configuration baissière sur l'indice CAC40. Composée de trois chandeliers biens précis, cette forme est dénommée "étoile du soir". Elle se situe certes en haut de tendance mais au sein d'un vaste rectangle de consolidation : sa portée est donc à relativiser. Néanmoins les analystes de DayByDay maintiennent leur avis négatif à court terme et fixent un objectif à 3080 points. Sous ce seuil, la dynamique baissière de fond pourrait s'amplifier.
Les valeurs à suivre
BOUYGUES
Standard & Poor's a annoncé avoir placé la note à long terme de Bouygues sous surveillance avec implication négative. La note du groupe diversifié auprès de cette agence de notation est pour l'heure de A-. Cette décision de S&P intervient suite à l'annonce par Bouygues d'un projet de rachat de titres. En effet, le groupe a déclaré qu'il comptait racheter et annuler jusqu'à 11,7% de ses actions. S&P a averti qu'il abaissera probablement la note de la société d'un cran à BBB+ dans le cas où cette proposition serait approuvée par les actionnaires à l'issue de l'assemblée générale.
DELACHAUX
Delachaux a réalisé au premier semestre un résultat net part du groupe de 37,6 millions d'euros, en baisse de 0,5%. Le fabricant d'équipements ferroviaires a précisé qu'il avait bénéficié d'une plus-value exceptionnelle nette sur cession de terrains pour 2,1 millions d'euros un an plus tôt. Le résultat opérationnel courant s'est élevé 57,8 millions d'euros, en progression de 10,6%. Il a représenté 14% du chiffre d'affaires contre 14,6% au 30 juin 2010, avec une rentabilité impactée négativement par les hausses matières et le renforcement de l'euro.
SAFT
Johnson Controls et Saft sont parvenus à un accord pour mettre fin à leur coentreprise, Johnson Controls-Saft, créée en 2006 pour développer et produire des batteries lithium-ion pour l'automobile. Aux termes de cet accord, Johnson Controls va faire l'acquisition des parts de Saft dans JC-S pour un montant en cash de 145 millions de dollars. Cet accord comprend le paiement d'une redevance forfaitaire par Johnson Controls à Saft en contrepartie d'une licence étendue pour l'utilisation par Johnson Controls de certaines technologies lithium-ion de Saft sur tous les marchés.
Les chiffres macroéconomiques
10h00
Indice des directeurs d'achat dans le secteur des services et composite pour août / ZONE EURO
11h00
Ventes au détail pour juillet / ZONE EUROLes marchés américains seront fermés pour le Labour Day.
Hier à Paris
Les marchés actions européens se sont violemment retournés à la baisse vendredi en raison de chiffres décevants sur le front de l'emploi américain. Cette chute, qui s'explique également dans une certaine mesure par les prises de bénéfices, n'a toutefois pas suffi à effacer les gains importants enregistrés depuis le début de la semaine. Le CAC 40 a cédé 3,59% vendredi, mais affiche une hausse de 1,97% sur la semaine à 3 148,53 points. De son côté, l'Eurotop 100 a cédé vendredi 2,39% à 1 969,16 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont clôturé la séance de vendredi en forte baisse sur fond de craintes sur la santé de l'économie des Etats-Unis. Les investisseurs ont été particulièrement déçus des chiffres de l'emploi, qui sont ressortis largement inférieurs aux attentes. Les créations d'emploi sont en effet ressorties nulles en août alors que les marchés anticipaient 75 000 créations de postes environ. Les indices Dow Jones et Nasdaq ont reculé respectivement de 2,2% à 11 240,26 points et de 2,58% à 2 480,33 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.