La Bourse de Paris restait en baisse vendredi à la mi-journée, perdant 0,46% dans un marché toujours dominé par la prudence à l'approche de l'intervention du président de la banque centrale américaine.
A 11H32 (09H32 GMT), l'indice CAC 40 perdait 14,41 points, à 3.104,59 points, dans un volume d'échanges très faible de 519 millions d'euros. La veille, il avait cédé 0,65%, mettant un terme à trois séances de hausse consécutives.
Tous les regards des investisseurs sont rivés vers Jackson Hole (nord-ouest des Etats-Unis) et le discours que doit y prononcer le président de la Réserve fédérale (Fed) Ben Bernanke.
Cette intervention, prévue à 16H00, est très attendue par les investisseurs, espérant la mise en place de nouvelles mesures de soutien à l'économie américaine, qui montre de sérieux signes de faiblesse. Mais de nombreux intervenants craignent que ces attentes puissent être déçues.
Les économistes du courtier Aurel BGC estiment que "la réaction des marchés est toutefois incertaine".
"Si Ben Bernanke affirme que la nécessité de nouvelles actions nest pas évidente, cela signifiera que les perspectives économiques sont moins noires que commencent à le penser de nombreux investisseurs", soulignent-ils.
Les investisseurs ne manqueront pas non plus la deuxième estimation du produit intérieur brut américain pour le deuxième trimestre (14H30), la première ayant fortement déçue. La croissance pourrait pourtant être encore révisée en baisse de 0,2 point à 1,1% en rythme annuel.
Après un démarrage favorable, les banques sont passées dans le rouge, alors que l'Autorité des marchés financiers (AMF) a prolongé jeudi soir "jusqu'à nouvel ordre" l'interdiction des ventes à découvert de dix valeurs du secteur financier décidée le 11 août.
BNP Paribas perdait 0,99% à 34,02 euros, Crédit Agricole 1,32% à 6,43 euros, Natixis 1,81% à 2,76 euros et Société Générale 0,89% à 21,76 euros.
Essilor lâchait 0,24% à 53,00 euros après avoir enregistré au premier semestre un bénéfice net en progression de 30,7% à 258,2 millions d'euros et confirmé ses objectifs annuels.
Peugeot limitait la casse (-0,46% à 19,39 euros), victime d'un abaissement de la recommandation sur son titre à "neutre", contre "acheter" auparavant, par UBS.