La Bourse de Paris évoluait en baisse vendredi dans les premiers échanges, cédant 0,54%, les investisseurs se montrant peu entreprenants à quelques heures du très attendu discours du patron de la banque centrale américaine.
A 09H16 (07H16 GMT), le CAC 40 perdait 16,82 points à 3.102,18 points. La veille, il avait cédé 0,65%, mettant un terme à trois séances de hausse consécutives.
Le net recul de Wall Street la veille --le Dow Jones ayant perdu 1,51% et le Nasdaq 1,95%-- affectait également le marché parisien.
Les investisseurs préféraient jouer de prudence avant le discours que doit prononcer le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Ben Bernanke, à Jackson Hole (nord-ouest des Etats-Unis).
Cette intervention, prévue à 16H00, est très attendue par les investisseurs, nombreux à espérer la mise en place de nouvelles mesures de soutien à l'économie américaine, qui montre de sérieux signes de faiblesse.
Ce discours "va au mieux donner quelques espoirs de soutien, sans mesures concrètes", estime Rob Carnell, économiste chez ING, qui juge les attentes des marchés trop fortes.
Les économistes du courtier Aurel BGC sont sur la même longueur d'onde mais estiment que "la réaction des marchés est toutefois incertaine".
"Si Ben Bernanke affirme que la nécessité de nouvelles actions nest pas évidente, cela signifiera que les perspectives économiques sont moins noires que commencent à le penser de nombreux investisseurs", soulignent-ils.
Les investisseurs surveilleront également la deuxième estimation du produit intérieur brut américain pour le deuxième trimestre (14H30), la première ayant fortement déçue. La croissance pourrait pourtant être encore révisée en baisse de 0,2 point à 1,1% en rythme annuel.
Les titres des banques étaient parmi les rares à surnager vendredi matin, alors que l'Autorité des marchés financiers (AMF) a prolongé "jusqu'à nouvel ordre" l'interdiction des ventes à découvert de dix valeurs du secteur financier décidée le 11 août.
Dans le CAC 40, BNP Paribas prenait 0,77% à 34,63 euros, Crédit Agricole 0,89% à 6,57 euros, Natixis 0,82% à 2,84 euros et Société Générale 1,32% à 22,24 euros.
Essilor lâchait 0,24% à 53,00 euros après avoir enregistré au premier semestre un bénéfice net en progression de 30,7% à 258,2 millions d'euros et confirmé ses objectifs annuels.
Peugeot (-2,36% à 19,04 euros) fermait la marche du CAC 40, victime d'un abaissement de la recommandation sur son titre à "neutre", contre "acheter" auparavant, par UBS.
Hors CAC 40, Vilmorin, qui a subi le même sort par Goldman Sachs, prenait en revanche 0,61% à 75,49 euros.
Enfin, Naturex gagnait 0,84% à 54,03 euros après avoir accru ses bénéfices de 28% au premier semestre, portés par la forte hausse de son activité pendant cette période.