La Bourse de Paris devrait ouvrir stable vendredi, malgré la nette baisse de Wall Street la veille, les investisseurs jouant de prudence à quelques heures du très attendu discours du patron de la banque centrale américaine.
Le contrat à terme sur le CAC 40 prenait 0,16% une quarantaine de minutes avant l'ouverture de la séance.
Jeudi, l'indice parisien a lâché 0,65% à 3.119,00 points, mettant un terme à trois séances de hausse consécutives, dans des volumes d'échanges peu fournis, comme c'est d'ailleurs toujours le cas depuis le début de la semaine.
De son côté, Wall Street a enregistré un recul plus marqué. Le Dow Jones a perdu 1,51% et le Nasdaq 1,95%.
La Bourse de Tokyo a elle pris 0,29% vendredi, alors que le Premier ministre japonais, Naoto Kan, a annoncé sa démission de la présidence du Parti démocrate du Japon et son départ dès la semaine prochaine du gouvernement.
Les marchés faisaient preuve d'attentisme juste avant le discours que doit prononcer le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Ben Bernanke, à Jackson Hole (nord-ouest des Etats-Unis).
Cette intervention, prévue à 16H00, est très attendue par les investisseurs, nombreux à espérer la mise en place de nouvelles mesures de soutien à l'économie américaine, qui montre de sérieux signes de faiblesse.
C'est en outre au même endroit, un an plus tôt, que M. Bernanke avait posé les bases de nouvelles mesures exceptionnelles d'assouplissement monétaire.
"Le marché semble déjà avoir anticipé des annonces, ce qui veut dire que toute déception pourrait entraîner un mouvement de vente à court terme", indique Cameron Peacock, analyste chez IG Markets.
M. Bernanke prononcera son discours peu après la deuxième estimation du Produit intérieur brut américain pour le deuxième trimestre (14H30), la première ayant fortement déçue. La croissance pourrait pourtant être encore révisée en baisse de 0,2 point, à 1,1%.
Les investisseurs surveilleront également la deuxième estimation de la confiance des consommateurs de l'Université du Michigan pour août à 15H55.
Par ailleurs, la France, l'Italie, l'Espagne et la Belgique ont annoncé jeudi leur décision de prolonger leur restriction sur les ventes à découvert, mise en place pour lutter contre l'instabilité des marchés financiers.
En France, l'Autorité des marchés financiers (AMF) a prolongé "jusqu'à nouvel ordre" l'interdiction des ventes à découvert de dix valeurs du secteur financier, décidée le 11 août.
VALEURS A SUIVRE
AXA, APRIL GROUP, BNP PARIBAS, CIC, CNP ASSURANCES, CREDIT AGRICOLE, EULER HERMES, NATIXIS, SCOR et SOCIETE GENERALE: l'AMF a décidé de prolonger l'interdiction des ventes à découvert sur ces valeurs financières "jusqu'à nouvel ordre".
ESSILOR a enregistré au premier semestre un chiffre d'affaires en hausse de 6,9% à 2,1 milliards d'euros et un bénéfice net en progression de 30,7% à 258,2 millions d'euros tout en confirmant ses objectifs annuels.
TOTAL veut rapprocher ses activités de raffinage et de pétrochimie, en rendant autonome la distribution de carburant, une vaste réorganisation qui pourrait concerner plus de 10.000 salariés en France, selon le quotidien Les Echos.
Le groupe est par ailleurs sur le point de céder ses actifs dans l'exploration-production en France, affirme le Bulletin de l'Industrie Pétrolière (BIP).
NATUREX a accru ses bénéfices de 28,0% au premier semestre, portés par la forte hausse de son activité pendant cette période.