La baisse est à l'ordre du jour à Wall Street. Les futures ont encore perdu un peu de terrain après l'annonce d'une révision à la baisse de la croissance un peu plus importante que prévu pour le deuxième trimestre. Mais c'est le président de la Fed, Ben Bernanke, qui sera la star de la séance. Dans son discours qui débutera à 16 heures, il pourrait évoquer les outils à sa disposition pour soutenir l'économie. Moins de trente minutes avant l'ouverture, les futures sur le S&P 500 et le Nasdaq 100 reculent de 0,79% à 1148,30 points et 0,69% à 2096,50 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont fini en nette baisse, mettant un terme à une série de trois séances consécutives de hausse. Après avoir anticipé l'annonce vendredi par le président de la Fed de mesures pour soutenir l'économie, les investisseurs sont désormais plus circonspects. L'action Bank of America s'est envolée de 9,44% à 7,65 dollars après la décision de Berkshire Hathaway, le fonds d'investissement de Warren Buffett d'investir 5 milliards de dollars dans la banque. L'indice Dow Jones a clôturé en repli de 1,51% à 11 149,82 points tandis que le Nasdaq Composite a cédé 1,95% à 2419,63 points.
Les chiffres macroéconomiques
La croissance américaine au deuxième trimestre a été révisée en baisse à +1%, contre +1,3% en première estimation. Le consensus Reuters était de +1,1%. Le déflateur du PIB, une mesure de l'inflation, a progressé de 2,5%, à comparer à +2,4% en première estimation. Le consensus Reuters était de +2,3%.
Les valeurs à suivre
PANDORA
Le service de musique et de radios en ligne Pandora est attendu en nette hausse à Wall Street. Au deuxième trimestre, clos fin, juillet, la société a essuyé une perte nette de 3,18 millions de dollars, soit 4 cents par action, à comparer avec une perte de 389 000 dollars ou 4 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, Pandora a enregistré un bénéfice par action de 2 cents, soit 2 cents de mieux qu'attendu. Le chiffre d'affaires a progressé de 117% à 67 millions de dollars. Le chiffre d'affaires publicitaire a bondi de 118% à 58,3 millions de dollars.
TIFFANY
Tiffany & Co a vu son bénéfice bondir de 30% au deuxième trimestre, soutenu par ses ventes hors Etats-Unis, les riches clients continuant à plébisciter les bijoux haut de gamme malgré la crise. Le groupe de luxe new-yorkais, dont les résultats battent les attentes de Wall Street, a relevé à un niveau plus élevé qu'attendu ses prévisions annuelles. Tiffany, connu pour ses emballages turquoises, bénéficie donc de la bonne santé financière de ses clients. D'ailleurs, les dépenses de luxe ont augmenté dans le monde en 2011, à l'inverse de la plupart des autres secteurs d'activités.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Commandes de biens durables : cette statistique mesure la valeur des commandes de biens adressés aux entreprises du secteur manufacturier dont la durée de vie est supérieure à trois ans (voitures, ordinateurs, avions...). Elle est réputée comme un bon indicateur de l'activité future dans le secteur manufacturier. Les commandes de biens durables, hors défense et aéronautique, sont considérées comme un bon guide des investissements des entreprises. On notera cependant le caractère volatil de cette statistique.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.