Les marchés actions européens devraient prolonger le rebond initié lundi. Wall Street a en effet terminé en légère hausse hier tandis que la Bourse de Tokyo vient de clôturer en nette progression (+1,22% pour le Nikkei). Les opérateurs devraient rester attentifs à l'évolution de la situation en Libye. Hier, les titres des valeurs européennes de l'énergie ont profité de la chute du régime Kadhafi. La prudence devrait rester de mise dans l'attente du discours, prévue dans 3 jours, du président de la Fed. L'or a franchi un nouveau record, franchissant le seuil des 1.900 dollars l'once.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse technique, le bureau DayByDay constate une séance relativement faible avec une clôture bien en-deçà des plus hauts du jour. En outre, le rebond depuis la zone de support de 2899/2957 points n'est pas accompagné de volumes croissants. Si la bonne tenue des places asiatiques devrait permettre un maintien dans le vert en début de journée, les analystes techniques maintiennent leur avis négatif pour les jours à venir.
Les valeurs à suivre
CARREFOUR
Carrefour a annoncé des nominations au sein de sa direction exécutive. Thierry Garnier, actuellement Directeur Exécutif Marchés de Croissance, est nommé Directeur Exécutif Chine et Taîwan en remplacement d'Eric Legros. Cette nomination prendra effet en avril 2012 après une période de transition à partir de janvier 2012. Eric Legros, actuellement Directeur Exécutif Chine et Taiwan, est nommé Directeur Exécutif Marchandises Alimentaires et Non-Alimentaires Groupe, fonction nouvellement créée au sein de la Direction Exécutive de Carrefour.
DELACHAUX
L'équipementier ferroviaire Delachaux a réalisé au premier semestre 2011 un chiffre d'affaires de 413,5 millions d'euros, en hausse de 15,5%. Les entrées de commandes se sont élevées à 463,9 millions, soit une augmentation de 8,5% par rapport à la même période de l'an dernier. La branche conductique a progressé nettement par rapport au premier trimestre tandis que les branches ferroviaire et métaux ont maintenu un bon niveau d'activité, a indiqué le groupe.
Secteur bancaire
Témoignage de la méfiance des investisseurs à l'égard du secteur bancaire, les titres des établissements français ont évolué lundi en ordre dispersé au sein d'un marché en nette hausse. Société Générale a gagné 0,93% à 21,065 euros. En revanche, BNP Paribas a reculé de 0,09% à 32,72 euros. Crédit Agricole a cédé 1,62% à 6,052 euros et Natixis, 3,22% à 2,794 euros.
TOTAL
Eni (société nationale italienne des pétroles) a bondi de 6,33% à 13,27 euros lundi à Milan. Les investisseurs ont réagi favorablement à l'entrée des rebelles libyens à Tripoli. La fin annoncée du régime de Mouammar Kadhafi devrait favoriser la reprise de la production de pétrole. Or Eni était le principal producteur étranger de pétrole en Libye en raison des liens privilégiés entre le pays et l'Italie, son ancien colonisateur. A Paris, Total a progressé de son côté de 2,25% à 32,75 euros, la compagnie française étant également fortement implantée sur le sol libyen.
Les chiffres macroéconomiques
Les indices Flash de l'indice des directeurs d'achat dans les secteurs manufacturier et des services pour août de la zone euro sont publiés à 10h.
Aux Etats-Unis, les ventes de logements neufs pour juillet sont attendues à 16h.
A 8h20, l'euro cote 1,4373 dollar.
Hier à Paris
Les marchés européens ont rebondi après avoir fortement reculé la semaine dernière. Le rebond d'aujourd'hui est essentiellement technique. En effet, aucune donnée fondamentale tant sur le plan de l'actualité des sociétés que de la macroéconomie n'a été annoncée. Les indices ont été soutenus par le secteur pétrolier car la chute, désormais inéluctable, de Mouammar Kadhafi devrait être suivie d'un redressement de la production pétrolière du pays. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 1,14% à 3051,36 points tandis que le FTSE Eurotop 100 a gagné 0,68% à 1911,13 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont clôturé en légère hausse. Les investisseurs ont racheté à bon compte après 4 semaines de pertes. Pour autant, les opérateurs demeurent inquiets quant aux perspectives de l'économie américaine et à l'évolution des finances publiques en Europe. La prudence devrait rester la norme dans l'attente de nouvelles mesures de soutien de la Fed à l'économie. Lowe's a gagné plus de 1%, soutenu par un programme de rachat d'actions tandis que Bank of America a chuté de près de 8%. Le Dow Jones a gagné 0,34% à 10854,65 pts et le Nasdaq, 0,15% à 2345,38 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.