Les futures sur indices prédisent une ouverture en hausse des marchés actions européens aujourd'hui. Les échanges pourraient toutefois demeurer modérés à Paris pour cause de jour férié. Côté macro-économique, l'économie japonaise s'est contractée au troisième trimestre, mais à un rythme moins élevé que prévu. Cette contraction s'explique notamment pr le tsunami du 11 mars. Une demi-heure avant l'ouverture, les futures sur indices CAC 40 et Dax progressent respectivement de 1,18% et de 0,81%.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse technique, le bureau d'études DayByDay note la formation vendredi dernier d'une longue bougie blanche sans mèche supérieure. Cette figure traduit la force du mouvement de reprise initié depuis la zone de support des 3000 points. Le volume est néanmoins très inférieur à celui des séances précédentes et les cours se sont tout juste arrêtés sur la résistance de 3225 points. L'avis haussier des analystes redevient ainsi neutre après le fort rallye. Ils indiquent qu'un dépassement de 3225 points permettra de viser un objectif plus ambitieux à 3389 points.
Les valeurs à suivre
BELVEDERE
Belvédère a réalisé au premier semestre un chiffre d'affaires de 422,4 millions d'euros, en croissance de +9,9%. Le groupe de spiritueux a affiché une croissance organique de 9,4%. En Pologne (59,6% du chiffre d'affaires), les ventes ont enregistré une progression de +16% (+14,8% périmètre et change constants). La part de marché du groupe dans la vodka a progressé de 3,4 points en un an à 20,5% (juin 2011) toujours dynamisée par le succès de la nouvelle vodka Krupnik qui s'est installée comme la seconde marque de vodka du pays avec 11,2% de parts de marché.
CARREFOUR
Rumeur aura été le mot de la semaine dernière à la Bourse de Paris. Dévastatrice pour les banques, elle a permis à Carrefour d'enregistrer vendredi l'une des plus forte progressions de l'indice CAC 40 avec un gain de 6,33% à 19,07 euros. Le numéro un mondial de la distribution, Wal-Mart Stores aurait mandaté UBS comme banque conseil en vue d'étudier un éventuel rachat de Carrefour Brésil, qui regroupe les activités brésiliennes du groupe français selon les sources de l'agence Reuters. Une telle opération donnerait naissance au plus grand acteur du secteur de la distribution dans ce pays.
IC TELECOM
IC Telecom a enregistré sur son exercice 2010/2011, clos au 30 juin, un chiffre d'affaires de 21 millions d'euros, une progression de 15,2%. Sur le second semestre 2010/2011, la croissance est ressortie à 5,2%. Le spécialiste des solutions de téléphonie convergentes pour les TPE et les PME a rappelé que, conformément à son plan de marche, il avait engagé sur l'exercice, et notamment sur le premier semestre, une politique d'investissements soutenue pour poursuivre sa croissance et atteindre rapidement une taille critique.
SOCIETE GENERALE
L'AMF (Autorité des marchés financiers) a ouvert une enquête sur les rumeurs de marché qui ont nui à la Société Générale la semaine dernière, a annoncé vendredi soir Jean-Pierre Jouyet, le président de cette organisation. Cette décision fait suite à une demande de l'établissement bancaire, qui avait lui-même demandé au gendarme de la bourse d'enquêter sur l'origine de ces rumeurs. La semaine dernière, Société Générale a perdu jusqu'à 22,5% en séance sur fond de très forte volatilité. Le titre avait été pénalisé par des rumeurs concernant sa solidité financière.
Les chiffres macroéconomiques
16h00
Indice NAHB (confiance des constructeurs immobiliers) pour juin / ETATS-UNIS
Hier à Paris
Malgré deux belles séances de hausse pour finir la semaine, les marchés européens affichent une performance hebdomadaire négative. Les craintes concernant les perspectives de croissance mondiale et d'extension de la crise de la dette en Europe ont atteint leur paroxysme. Les valeurs financières ont été aujourd'hui à l'avant-garde de la hausse après avoir été étrillées, en particulier les françaises plus tôt dans la semaine. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 4,02% à 3213,88 points après avoir touché hier un plus bas 2011 à 2891,11 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé une seconde fois dans le vert vendredi pour la première fois depuis la mi-juillet. Les investisseurs se sont laissés séduire par la perspective de rachats à bon compte après une semaine de cauchemar consécutive à l'abaissement de la note AAA des Etats-Unis par l'agence de notation Standard & Poor's la semaine précédente. La volatilité est toutefois restée élevée vendredi, signe de la nervosité des opérateurs. Le Dow Jones s'est apprécié de 1,13% à 11 269,02 points tandis que le Nasdaq a gagné 0,61% à 2 507,98 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Université du Michigan : Le centre de recherche sur les sondages de l'Université du Michigan publie, le deuxième vendredi de chaque mois (à 16h00, heure de Paris), son indice de la confiance des ménages (consumer sentiment index). L'indice s'appuie sur un sondage administré à un échantillon dont la taille à été ramenée à 500 personnes. Les cinq questions qui permettent de mesurer le niveau de l'indice concernent la position financière actuelle des sondés et leurs anticipations à un an, leur appréciation du climat des affaires actuel et leurs anticipations à cinq ans, ainsi qu'une question sur l'opportunité d'acheter des biens durables.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Tier 1 / Tier 2 : Depuis 1988, on distingue pour les banques deux grandes catégories de fonds propres, le tier 1 et tier 2, classés en fonction du type de risque qu'ils peuvent compenser pour calculer le ratio de solvabilité de la banque. Le tier 1 concerne les fonds propres dits de base, (actions ordinaires et certificats d'investissement, intérêts minoritaires.), le tier 2 désignant les fonds propres complémentaires (plus values latentes, provisions, titres participatifs.). Il existe également un tier 3, pour les fonds propres de troisième catégorie, qui couvrent les risques de marché. La définition généralement acceptée est celle du Comité de Bâle pour la surveillance bancaire, institution créée par les différentes banques centrales dans le dessein d'harmoniser les méthodes d'analyse et d'internationaliser les normes bancaires.