Les marchés européens sont attendus en net rebond aujourd'hui après la rechute de Wall Street hier. Mercredi, les bourses se sont de nouveau effondrées sur fond de rumeurs concernant la solidité des banques françaises, et tout particulièrement Société Générale. Cette dernière a déclaré mercredi dans un communiqué avoir demandé à l'AMF d'ouvrir une enquête sur l'origine des rumeurs qui ont fait chuter son cours de bourse. Une demi-heure avant l'ouverture, les indices CAC 40 et Dax sont en hausse respectivement de 2,22% et de 2,51%.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse technique, le bureau d'études DayByDay indique ce matin que la séance d'hier du CAC40 traduit une profonde faiblesse. Celle-ci se caractérise par un nouveau repli dans d'importants volumes de plus de six milliards d'euros. Selon la terminologie des chandeliers japonais, la forme de la séance est un « marubozu », un puissant signal de tendance qui préfigure de nouveaux plus bas. Les analystes relèvent néanmoins que la préservation de la zone 2957/3000 points peut permettre d'enrayer la baisse, au moins à très court terme. Sous ce niveau seulement, leur avis deviendrait à nouveau négatif.
Les valeurs à suivre
GDF SUEZ
GDF SUEZ a limité son repli mercredi grâce à des résultats semestriels solides et la confirmation de son partenariat stratégique avec le fonds souverain chinois CIC. L'énergéticien dispose ainsi d'un allié de poids pour accélérer son développement dans la région en forte croissance de l'Asie-Pacifique. Cette alliance, qui passe par une prise de participation minoritaire dans son activité d'exploration-production, lui permet également de réaliser 60% de son programme de cessions d'actifs prévu sur trois ans.
MAISONS FRANCE CONFORT
Le titre Maisons France Confort (+ 3,72%) a échappé mercredi à la baisse générale des marchés actions et après la publication d'une forte croissance organique au deuxième trimestre. Maisons France Confort a publié un chiffre d'affaires de 167,6 millions d'euros au deuxième trimestre, en hausse de 48,2% et de 40% à périmètre constant. Sur l'ensemble du semestre, l'activité s'élève à 307,4 millions d'euros, en hausse de 50,8% et de 43% en organique.
MAUREL ET PROM
Maurel et Prom a dévoilé un chiffre d'affaires de 293 millions d'euros au titre du premier semestre, en hausse de 123%. La progression du chiffre d'affaires illustre la montée en puissance de la production sur le champ d'Onal au Gabon (+3 500 b/j au S1 2011 vs S1 2010 et +1 000 b/j au T2 2011 vs T1 2011), de la prise en compte sur l'ensemble de la période des ventes issues des champs OMGW et OMBG au Gabon, ainsi que de l'intégration des ventes au Nigéria pour 70,8 millions d'euros au S1 2011.
SOCIETE GENERALE
Le titre Société Générale a dévissé de 14,74% à 22,18 euros mercredi sur fond de rumeurs de marché liées à sa solidité financière. Une porte-parole de la banque de La Défense a toutefois démenti formellement toutes ces rumeurs. Selon les informations de Reuters, certaines de ces rumeurs concerneraient un plan de sauvetage de la banque avec une nationalisation de l'établissement. L'ensemble du secteur bancaire a par ailleurs été attaqué en raison de rumeurs concernant une dégradation de la note souveraine de la France.
Les chiffres macroéconomiques
14h30
Balance commerciale pour juin / ETATS-UNIS
14h30
Inscriptions hebdomadaires au chômage / ETATS-UNIS
Hier à Paris
Le rebond n'aura finalement duré qu'une séance pour des marchés européens pris en tenaille entre la chute des valeurs bancaires et l'ouverture en nette baisse de Wall Street. Les valeurs financières ont été matraquées sur fond de rumeurs, notamment celle d'un abaissement de la note de crédit AAA de la France. Société Générale a ainsi chuté de près de 15% après avoir cédé jusqu'à plus de 20% dans l'après-midi. L'indice CAC 40 a cédé 5,45% à 3002,99 points, nouveau plus bas 2011 en clôture. Le FTSE Eurotop 100 a perdu 4,31% à 1893,41 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont été frappés par les craintes concernant l'exposition des banques françaises à la dette souveraine européenne. Une fois de plus, la séance a été marquée par des volumes très élevés et par une forte volatilité. Seule statistique économique à avoir été publiée mercredi, les stocks des grossistes ont progressé de 0,6% au mois de juin aux Etats-Unis. Les analystes attendaient une hausse de 1%. Les indices Dow Jones et Nasdaq ont reculé respectivement de 4,62% à 10 719,94 et de 4,09% à 2 381,05 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.