La volatilité reste particulièrement élevée aujourd'hui sur les marchés actions européens. Après une tentative de rebond, la bourse de Paris a effacé ses gains, plombée par les valeurs bancaires qui enregistrent un nouveau plongeon. Les démentis de Société Générale concernant les rumeurs de difficultés financières n'ont pas suffi à enrayer la chute du cours, qui perd à nouveau plus de 7%. Peu après 12h, les indices Eurotop 100 et CAC 40 évoluent respectivement en hausse de 0,21% à 1897,60 points et en baisse de 0,92% à 2 975,10 points. Le CAC a touché un nouveau plus bas 2011 à 2 962,87 pts.
L'action Salzgitter s'envole de 14,74% à 43,31 euros à la Bourse de Francfort, dopé par le relèvement de ses objectifs financiers 2011. Le deuxième sidérurgiste allemand derrière ThyssenKrupp vise désormais un bénéfice imposable de 200 millions d'euros contre 150 millions d'euros auparavant. Ce plus grand optimisme s'explique par une performance meilleure que prévu au premier semestre grâce à ses mesures de réduction des coûts et à un contexte économique favorable.
Le titre Société Générale recule de 7,21% à 20,58 euros. Hier déjà, le titre avait dégringolé de près de 15%, avec des baisses allant jusqu'à 20% en séance. La banque de La Défense a démenti fermement une série de rumeurs de marché concernant sa solidité financière, et a dit avoir demandé à l'AMF l'ouverture d'une enquête concernant l'origine de ces rumeurs.
Maurel et Prom a dévoilé un chiffre d'affaires de 293 millions d'euros au titre du premier semestre, en hausse de 123%. La progression du chiffre d'affaires illustre la montée en puissance de la production sur le champ d'Onal au Gabon (+3 500 b/j au S1 2011 vs S1 2010 et +1 000 b/j au T2 2011 vs T1 2011), de la prise en compte sur l'ensemble de la période des ventes issues des champs OMGW et OMBG au Gabon, ainsi que de l'intégration des ventes au Nigéria pour 70,8 millions d'euros au S1 2011.
Les chiffres macroéconomiques
La balance commerciale pour juin aux Etats-Unis sera publiée à 14h30, ainsi que les inscriptions hebdomadaires au chômage.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4184 euro face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.