La Bourse de Paris creusait ses pertes jeudi après-midi, perdant 2,38%, s'enfonçant largement sous les 3.400 points, tirée vers le bas par un début de séance en forte baisse à Wall Street, les rachats de dette par la BCE n'ayant pas soulagé les marches boursiers.
A 16H12 (14H12 GMT), le CAC 40 perdait 82,33 points à 3.372,61 points, dans un volume d'échanges nourri de 3,652 milliards d'euros.
"Le marché a envie de baisser. Il a besoin de finir sa purge pour se stabiliser", résume Meir Benamram, vendeur d'actions chez Aurel BGC, le CAC 40 se dirigeant vers une neuvième séance de baisse d'affilée.
"On est sur des considérations techniques. On casse des niveaux importants sur le S&P et c'est suffisant pour faire baisser les marchés", en référence à l'indice élargi Standard & Poor's 500 à Wall Street, ajoute-t-il.
Malgré l'esquisse d'un rebond en début de séance, le marché est vite passé dans le rouge, avant de creuser ses pertes dans le sillage d'une forte baisse à la Bourse de New York.
La publication de mauvais nouvelles concernant l'économie américaine s'est poursuivie jeudi, avec le recul des nouvelles inscriptions au chômage lors de la dernière semaine de juillet, à leur plus bas niveau depuis début avril.
Les investisseurs, très inquiets de la mollesse de la croissance américaine, attendent désormais les chiffres de l'emploi pour juillet, vendredi.
"S'ils sont meilleurs que prévu, cela peut être un catalyseur pour les marchés", veut croire M. Benamram.
Par ailleurs, les propos de Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne (BCE), confirmant que l'institution avait décidé de racheter des obligations d'Etat sur le marché pour apaiser les tensions, n'ont en rien changé la tendance.
La grande majorité des valeurs étaient en forte baisse sur le marché parisien, quel que soit le secteur, à l'image de Société Générale (-3,89% à 28,44 euros), Saint-Gobain (-4,21% à 35,96 euros) ou encore Renault (-5,37% à 32,40 euros).
Veolia Environnement souffrait (-13,39% à 12,39 euros) en fin d'indice, les investisseurs sanctionnant le groupe qui avait déjà émis un avertissement sur résultat vendredi, sans se montrer convaincus par l'annonce de son plan de restructuration.
Parmi les rares titres à résister, Axa prenait 0,08% à 12,04 euros, après des résultats salués par le marché.