Les marchés européens sont attendus à proximité de l'équilibre après une série de séance baissière, six pour Paris. Hier, Wall Street a finalement limité ses pertes tandis que l'accord sur le relèvement du plafond légal de la dette a été adopté par la Chambre des représentants. Le Sénat doit désormais se prononcer. A Paris, les investisseurs s'intéresseront aux résultats de BNP Paribas plombés par la Grèce. Arkema pourrait se distinguer à la hausse grâce à ses résultats. Après la statistique décevante d'hier, ils seront également attentifs au revenu et à la consommation des ménages aux USA.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'un grand marubozu noir, avec une ouverture très haute vers 3720 points et une clôture sur le point bas du 30 novembre à 3591,78 points. Cette longue bougie montre que les vendeurs ont repris la main dès l'ouverture. La dynamique reste baissière sous 3720 points : elle pourrait même accélérer aujourd'hui encore en direction de 3522 points. Le bureau DayByDay conserve le biais baissier repris hier.
Les valeurs à suivre
ARKEMA
Arkema a réalisé au deuxième trimestre un résultat net part du groupe de 184 millions d'euros, en progression de 55%, et un Ebitda de 320 millions d'euros, en augmentation de 33%. La marge d'Ebitda du groupe chimique s'est élevée à 18%, au plus haut historique, à comparer avec 15% un an plus tôt. Les analystes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne un résultat net de 159 millions d'euros et un Ebitda de 305 millions d'euros. Le chiffre d'affaires s'est établi à 1,773 milliard d'euros, en hausse de 10,5%. Le consensus était de 1,791 milliard.
NOBLE AGE
Le chiffre d'affaires de l'activité Exploitation de Noble Age, coeur de métier du groupe, s'est élevé à 49,2 millions d'euros au deuxième trimestre, en hausse de 10,1%. Sur le premier semestre, il a représenté 96,1 millions d'euros, soit une progression se renforçant à 9,6%. « Un taux d'occupation élevé des établissements sur le segment du parc 'en régime de croisière' - supérieur à 96,5% au premier semestre - permet d'offrir une croissance interne solide en progression de 5,3%, bien répartie entre les secteurs Long séjour et Moyen séjour », a précisé le spécialiste de la dépendance.
AUFEMININ.COM
aufeminin.com a annoncé l'acquisition de 100% de Netmums.com, site britannique à destination des mères de famille. « Grâce à cette opération, aufeminin.com qui est déjà présent au Royaume-Uni avec sofeminine.co.uk, devient largement numéro 1 dans ce pays parmi les éditeurs de sites Internet féminins », a précisé le groupe. Netmums.com a réalisé au cours de l'exercice clos le 30 avril 2011 un chiffre d'affaires de 3,1 millions d'euros. Les détails financiers de l'opération n'ont pas été dévoilés.
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Veolia Environnement (-5,28% à 14,97 euros) a affiché la plus forte baisse de l'indice CAC 40, hier, pénalisé par des abaissements de recommandation. Les analystes ont ainsi sanctionné le profit warning lancé la semaine dernière. Goldman Sachs est passé d'Achat à Neutre et a sabré son objectif de cours de 26 euros à 20,50 euros. Sur 2011-2013, le broker a réduit ses prévisions de résultat opérationnel (Ebit) de 5% à 13% et bénéfice net de 11% à 23% afin de prendre en compte des résultats plus faibles que prévu pour plusieurs divisions et un rebond plus limité à moyen terme.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs attendent les prix à la production en zone euro pour le mois de juin à 11 heures.
Aux Etats-Unis, le revenu et la consommation des ménages en juin, ainsi que l'indice des prix PCE pour ce même mois sont attendus à 14h30.
Ce matin, l'euro cote 1,4241 face au billet vert.
Hier à Paris
Le rebond de ce matin alimenté par l'accord sur le relèvement du plafond de la dette américaine a tourné à la déroute dans l'après-midi. La publication d'un indice des directeurs d'achat (ISM) décevant pour le secteur manufacturier américain à 16h00 a provoqué un net creusement des pertes. Non seulement les économies des pays développés croulent sous les dettes, mais la croissance, qui permettrait d'en alléger le fardeau, s'affaiblit. L'indice CAC 40 perdu 2,31% à 3588,05 points, retrouvant ainsi ses niveaux de fin août 2010. Le FTSE Eurotop 100 a cédé 1,14% à 2227,96 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont limité leurs pertes en seconde partie de séance, mais ont affiché leur sixième séance consécutive de baisse. L'annonce d'un accord, non encore voté, sur le relèvement du plafond de la dette n'a eu qu'un effet temporaire positif sur les indices. La publication d'un indice des directeurs d'achat décevant pour le secteur manufacturier n'a fait qu'amplifier leur dynamique baissière. Cet indice se rapproche dangereusement de la zone de contraction (sous 50). Le Dow Jones a clôturé en recul de 0,09% à 12 132,49 points. Le Nasdaq Composite a cédé 0,43% à 2744,61 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Indice PMI (US) : Le PMI, tiré de l'anglais " Purchasing Managers Index ", est l'indicateur de l'activité dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis. Il est fondé sur une enquête mensuelle réalisée auprès de directeurs d'achat de l'industrie américaine et donne une image immédiate de la santé de l'activité manufacturière. Baromètre de l'état de santé de l'économie américaine, cet indice est très suivi par les institutions financières pour décider de l'évolution des taux d'intérêt outre-Atlantique.