Les marchés européens poursuivent leur glissade. Paris a atteint ce matin un nouveau plus bas 2011 à 3553,54 ponts. Les investisseurs s'inquiètent des perspectives économiques après les récentes statistiques américaines décevantes, dont l'indice des directeurs d'achat dans le secteur manufacturier. Ils allègent donc leur portefeuille en valeurs cycliques, comme les mines ou les sociétés industrielles. A Paris, les banques résistent à la baisse grâce aux résultats jugés solides de BNP Paribas. Vers 12h15, le CAC 40 perd 0,36% à 3575,19 points et le FTSE Eurotop 100, 1,04% à 2204,86 points.
En Europe, BMW (+ 0,43% à 68,29 euros) affiche l'une des plus fortes hausses de l'indice allemand DAX. Le constructeur de voitures de luxe a présenté ce matin des résultats trimestriels dépassant les attentes des professionnels de la finance. Le constructeur bavarois a réalisé un chiffre d'affaires et des résultats record au deuxième trimestre. Cette bonne performance s'explique notamment par le succès de la nouvelle version de la série 5. Sur les six premiers mois de l'année, 170 708 BMW 5 ont été vendues, ce qui représente un bond de 80,3%.
A Paris, BNP Paribas progresse désormais de 0,53% à 43,905 euros, soit l'une des meilleures performances de l'indice CAC 40 après un début de séance volatil. Le titre du groupe bancaire a en effet alterné passage dans le vert et dans le rouge en raison de la publication de résultats trimestriels inférieurs aux attentes, conséquences des provisions exceptionnelles enregistrées après l'adoption d'un second plan d'aide à la Grèce. Les analystes préfèrent,eux, souligner que les résultats, hors éléments exceptionnels, ont dépassé les attentes.
En revanche, Arkema (- 3,54% à 63,95 euros) fait l'objet de prises de bénéfices après la publication de résultats trimestriels record et supérieurs aux attentes. Depuis le début de l'année, l'action du groupe chimique gagne 18% alors que l'indice SBF 120 cède 5%. Au deuxième trimestre, Arkema a réalisé un résultat net part du groupe de 184 millions d'euros, en progression de 55%, et un Ebitda de 320 millions d'euros, en augmentation de 33%. La marge d'Ebitda du groupe chimique s'est élevée à 18%, au plus haut historique, à comparer avec 15% un an plus tôt. Les analystes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne un résultat net de 159 millions d'euros et un Ebitda de 305 millions d'euros.
Les chiffres macroéconomiques
En juin 2011 par rapport à mai 2011, l'indice des prix à la production industrielle est resté stable tant dans la zone euro que dans l'UE27. En mai, les prix avaient diminué respectivement de 0,2% et 0,3%. En juin 2011 comparé à juin 2010, les prix à la production industrielle ont enregistré une hausse de 5,9% dans la zone euro et de 6,9% dans l'UE27.
Aux Etats-Unis, le revenu et la consommation des ménages en juin, ainsi que l'indice des prix PCE pour ce même mois sont attendus à 14h30.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4205 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.