La Bourse de Paris était en baisse vendredi (-0,96%), affectée par Moody's qui envisage désormais d'abaisser la note de l'Espagne, et des résultats d'entreprises mitigés.
Le CAC 40 cédait 35,41 points à 3.677,35 points.
Aucun répit n'est laissé à la zone euro par les agences d'évaluation financière. Moody's envisage désormais d'abaisser la note de la dette souveraine de l'Espagne, actuellement à "Aa2".
L'agence estime que la pression sur Madrid pourrait être exacerbée par l'accord européen d'aide à la Grèce, qui a "créé un précédent" en impliquant le secteur privé et marqué un accroissement du risque pour les investisseurs détenteurs d'obligations de pays fragiles de la zone euro.
"Il s'agit d'une très mauvaise nouvelle. On s'attendait à ce que les agences de notation continuent à mettre la pression sur la Grèce, mais on pensait que les autres pays comme le Portugal, l'Italie ou l'Espagne allaient enfin un peu respirer", a commenté un analyste parisien sous couvert d'anonymat.
"L'accord européen n'a pas du tout réussi à calmer les esprits. Les risques de contagion sont toujours là et la boîte de Pandore est ouverte puisque les dirigeants européens ont accepté l'idée qu'un Etat de la zone euro pouvait désormais être en défaut de paiement", a-t-il ajouté.
La thématique de la dette aux Etats-Unis continuait aussi à peser sur la tendance, alors que la première économie mondiale n'est plus qu'à quelques jours d'un possible défaut de paiement.
Du côté des valeurs, Schneider Electric baissait de 4,45% à 98,13 euros alors que le groupe vise désormais le bas de sa fourchette de prévision de marge pour l'année 2011, notamment à cause du renchérissement des matières premières.
Veolia Environnement perdait 6,70% à 16,30 euros après avoir averti qu'il n'atteindrait pas son objectif 2011 de croissance de son résultat net à cause de provisions et de dépréciations d'actifs qu'il va passer dans ses comptes semestriels pour environ 800 millions d'euros.
A l'inverse, Saint-Gobain prenait 2,39% à 40,51 euros, s'inscrivant en tête du CAC 40. La société a confirmé ses objectifs de croissance opérationnelle pour 2011, après un bond de son bénéfice net au premier semestre.
PPR grignotait 0,69% à 130,75 euros après une publication solide mais largement anticipée. Le groupe envisage d'améliorer ses résultats financiers cette année par rapport à 2010, après un premier semestre marqué par une hausse supérieure aux attentes de son bénéfice net.
Hors CAC 40, Teleperformance chutait de 14,89% à 17,75 euros après un bénéfice net en baisse de 15% à 33,3 millions deuros au premier semestre 2011, en raison d'un effet de change négatif
CGGVeritas abandonnait 3,70% à 23,41 euros après avoir dévoilé une nouvelle perte au deuxième trimestre.