La Bourse de Paris était en recul jeudi en début de séance (-0,75%), dans un marché animé par une avalanche de publications d'entreprises mais toujours tourmenté par les problèmes de dette des deux côtés de l'Atlantique.
A 09H25 (07H25 GMT), l'indice phare cédait 26,81 points pour s'inscrire à 3.708,37 points.
Après trois jours de repli, la tendance baissière se poursuivait dans le sillage des places asiatiques et de Wall Street la veille.
Les nouvelles sont en effet peu rassurantes. En Europe, le plan de sauvetage grec peine à convaincre les investisseurs et les doutes s'accentuent sur les modalités décidées à Bruxelles pour endiguer une crise de la dette au niveau européen. S'ajoutent un nouveau début de cacophonie entre dirigeants européens et la décision de Standard and Poor's d'abaisser de deux crans la note de la dette de la Grèce.
De l'autre côté de l'Atlantique, la situation n'est guère plus enviable. Aucun compromis n'a été trouvé pour le relèvement du plafond de la dette américaine et l'idée que les Etats-Unis puissent être déclarés en cessation de paiement commence à faire son chemin.
Les nombreuses publications n'arrivaient pas à redonner le moral aux investisseurs, tout comme les indicateurs macroéconomiques qui sont également moroses. Ainsi le rapport de la banque centrale des Etats-Unis (Fed) a estimé mercredi que le rythme de croissance de la première économie mondiale avait récemment ralenti.
Vallourec se distinguait à la baisse en cédant près de 15% à 70,79 euros, les investisseurs sanctionnant les perspectives du groupe qui prévoit une baisse de ses marges sur le deuxième semestre.
Recul important également pour Air France-KLM (-8,95% à 8,53 euros), le marché réagissant aux perspectives "incertaines" annoncées par le groupe.
Quelques valeurs arrivaient à s'inscrire en hausse comme Safran (+4,67% à 29,35 euros), qui a révisé en hausse ses perspectives pour 2011, tablant notamment sur un bond de son résultat opérationnel courant entre 25 et 30%. Nexity échappait également à la morosité ambiante avec une progression de 4,67% à 31,5 euros.
Après Peugeot, qui a dégringolé mercredi suite à ses perspectives prudentes, Renault effectuait un parcours inverse ce jeudi matin gagnant 2,12% à 36,56 euros. Le groupe a confirmé ses objectifs annuels.