Les marchés américains s'apprêtent à débuter la séance sur une très légère hausse malgré une situation qui reste bloquée sur le front de la dette. Sur le plan des sociétés, les investisseurs préfèrent regarder le verre à moitié plein avec les résultats meilleurs que prévu de sociétés comme Ford. Ils seront très attentifs à 16 heures à la publication de la confiance des consommateurs. Quelques minutes avant la cloche, les futures sur le S&P 500 et le Nasdaq 100 gagnent respectivement 0,08% à 1334,60 points et 0,23% à 2429 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont fini en baisse, victimes du bras de fer entre l'administration Obama et les républicains sur relèvement du plafond légal de la dette. Les investisseurs redoutent une dégradation de la note des Etats-Unis. Selon le FMI, les Etats-Unis s'exposent à « un choc grave » si le plafond de la dette n'est pas relevé à temps, la date butoir étant le 2 août. Sur le front des valeurs, Research in Motion a chuté malgré l'annonce de la suppression de plus de 10% de ses effectifs. Le Dow Jones a perdu 0,7% à 12 952,80 points et le Nasdaq Composite a cédé de 0,56% à 2 842,80 points.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice S&P Case-Shiller des prix dans l'immobilier en mai est resté stable par rapport à avril, comme attendu. L'indice de confiance des consommateurs du Conference Board pour juillet sera publié à 16 heures en même temps que les ventes de logements neufs pour juillet.
Les valeurs à suivre
3M
3M a annoncé un bénéfice net en hausse de 3,4% au deuxième trimestre, le ralentissement de la demande pour les écrans LCD a été compensé par la forte croissance des autres activités du groupe. Le groupe américain propriétaire des marques Scotch et Post-it a réalisé un bénéfice net de 1,16 milliard de dollars, ou 1,60 dollar par action, conformément au consensus. Le chiffre d'affaires a progressé de 14% à 7,68 milliards de dollars, au dessus des attentes des analystes (7,6 milliards de dollars).
FORD
Ford Motor Co a fait état d'une légère baisse des bénéfices malgré la hausse de ses ventes. Le constructeur automobile américain a été pénalisé par le coût de développement de nouveaux produits et par des dépenses marketing en Asie. Au deuxième trimestre, le bénéfice est ainsi ressorti à 2,4 milliards de dollars, ou 59 cents par action, contre 2,6 milliards, ou 61 cents un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le BPA ressort à 65 cents, au dessus du consensus FactSet de 60 cents. Le chiffre d'affaires a progressé de 13% à 35,5 milliards. Les analystes visaient seulement 32,15 milliards.
NETFLIX
Le spécialiste de la vidéo à la demande sur Internet Netflix a dévoilé des perspectives décevantes. Au troisième trimestre, le groupe table sur un chiffre d'affaires de 780 à 805 millions de dollars, bien inférieur au consensus Thomson Reuters de 846,5 millions. Nous nous attendons à ce que l'augmentation nette des abonnés ce trimestre soit plus faible qu'il y a un an à la même époque et que les ventes ne progressent que légèrement par rapport au trimestre précédent en raison du timing de la hausse des prix des abonnements, a averti Reed Hastings, fondateur et directeur général du groupe.
TEXAS INSTRUMENTS
Le fabricant de semi-conducteurs Texas Instruments a publié des résultats meilleurs que prévu et des prévisions inférieures aux attentes. Au deuxième trimestre, le groupe a enregistré un recul de 13% de son bénéfice net à 672 millions de dollars, soit 56 cents par action. Le consensus Thomson Reuters a ainsi été dépassé de 3 cents. Le chiffre d'affaires a baissé de 1% à 3,458 milliards de dollars. Wall Street visait 3,44 milliards de dollars.
UPS
UPS a publié un bénéfice net trimestriel en nette hausse. Le numéro un mondial de la messagerie a réalisé au deuxième trimestre un bénéfice net de 1,06 milliard de dollars, ou 1,07 dollar par action, contre 845 millions, ou 84 cents un an plus tôt. Le chiffre d'affaires a progressé de 8,1% à 13,19 milliards. Les analystes visaient un BPA de 1,12 dollar et un chiffre d'affaires de 13,26 milliards de dollars. Le groupe continue de miser sur une croissance de ses résultats annuels malgré "l'ENVIRONNEMENT économique incertain".
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.