Les marchés actions américains évoluent en nette hausse à l'approche de mi-séance, soutenus par l'espoir de la résolution de la crise grecque. A l'instar des Bourses européennes, Wall Street salue les premiers détails du projet d'accord rédigé actuellement à Bruxelles par les dirigeants européens. Ces derniers semblent ne plus exclure un défaut partiel d'Athènes afin de réduire une dette d'environ 350 milliards d'euros. Comme en Europe, les valeurs bancaires et cycliques soutiennent logiquement la tendance. A 17h30, le Dow Jones gagne 1,1% à 12709 pts tandis que le Nasdaq progresse de 0,87%.
Intel (- 1,02% à 22,75 dollars) enregistre l'un des seuls replis de l'indice Dow Jones. Cette évolution est paradoxale pour le numéro un mondial des semi-conducteurs qui a présenté des résultats trimestriels et des perspectives meilleurs que prévu. Le groupe continue de bénéficier de la forte demande en provenance des entreprises, avec lesquelles il réalise plus d'un tiers de son activité. Après avoir limité leurs investissements pendant la crise, en prolongeant notamment la durée d'utilisation de leurs matériels, les entreprises sont désormais en train de les renouveler.
Les chiffres macroéconomiques
Le département du Travail a enregistré 418 000 nouvelles inscriptions au chômage durant la semaine du 16 juillet. Les économistes visaient 411 000 après 408 000 la semaine dernière, chiffre révisé de 405 000.
L'indice des indicateurs avancés du mois de juin a progressé de 0,3%, conformément au consensus. Il avait progressé de 0,8% au mois de mai.
L'indice d'activité dans le secteur manufacturier mesuré par la Fed de Philadelphie est ressorti à 3,20 en juillet alors que les économistes tablaient sur une valeur nulle. En juin, l'indice s'était établi à -7,7.
Les valeurs à suivre
AT&T
AT&T a dévoilé une performance trimestrielle conforme aux attentes. Au deuxième trimestre, l'opérateur télécoms a dégagé un bénéfice net de 3,6 milliards de dollars, soit 60 cents par action. L'année dernière à la même époque, le groupe avait généré un bénéfice net de 4 milliards de dollars, soit 67 cents. Le bénéfice par action de cette années est en ligne avec le consensus FactSet. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 31,5 milliards de dollars, en hausse de 2,2%. Wall Street visait 31,3 milliards de dollars.
EBAY
EBay a dévoilé hier soir des résultats supérieurs aux attentes grâce à l'ensemble de ses activités (paiement en ligne et enchère). Le numéro un mondial des enchères en ligne a réalisé au deuxième trimestre un résultat net de 238,4 millions de dollars, soit 22 cents par action, à comparer avec 412 millions de dollars, ou 31 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 48 cents, soit 2 cents de mieux que le consensus Thomson Reuters.
INTEL
Intel a dévoilé des résultats et des perspectives supérieurs aux attentes grâce à la forte demande en provenance des entreprises. Au deuxième trimestre, Intel a réalisé un résultat net en hausse de 2% à 3 milliards de dollars, soit 54 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 59 cents, soit 8 cents de mieux que le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a progressé de 21% à 13 milliards de dollars, ce qui est également supérieur aux attentes de Wall Street (12,83 milliards de dollars).
MORGAN STANLEY
La banque Morgan Stanley a annoncé des pertes moins importantes que prévu au deuxième trimestre. Son résultat net s'est enfoncé dans le rouge à hauteur de 558 millions de dollars, soit -38 cents par action, à comparer avec un résultat positif de 1,58 milliard de dollars, soit 1,09 dollar par action, un an plus tôt. Cette perte s'explique par une charge exceptionnelle 1,07 milliard de dollars, soit 1,02 dollar par action, liée à la conversation des actions préférentielles détenues par Mitsubishi UFJ. Le consensus FactSet s'élevait à -0,61 pour le bénéfice par action.
PEPSICO
Le numéro deux mondial du soda PepsiCo a réduit ses objectifs 2011 en raison des incertitudes économiques et de la hausse des coûts des matières premières. Le concurrent de Coca-Cola cible désormais une croissance du bénéfice par action, hors éléments exceptionnels, comprise entre 7% et 8%, contre proche, mais inférieure, à 10% auparavant. Au deuxième trimestre, PepsiCo a enregistré une progression de 18% de son bénéfice net à 1,9 milliard de dollars, soit 1,17 dollar par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 1,21 dollar, en ligne avec les attentes.
SCHLUMBERGER
Le conseil d'administration de Schlumberger a annoncé que le PDG de la société de services pétroliers Andrew Gould abandonnait sa fonction de directeur général le 1er août prochain. Il continuera de présider le conseil d'administration jusqu'à l'assemblée générale des actionnaires prévue en avril 2012. Le conseil d'administration a choisi Tony Isaac, administrateur indépendant comme nouveau président du conseil. Andrew Gould sera remplacé à la tête de la direction générale par Paal Kibsgaard, actuellement directeur opérationnel du groupe.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.