Les marchés actions américains devraient rebondir à l'ouverture, soutenus par l'espoir d'un sauvetage de la Grèce par l'Union européenne. Les principaux dirigeants de la zone euro réunis à Bruxelles devraient présenter en fin d'après-midi un plan de plus de 100 milliards d'euros susceptible d'éviter la contagion de la crise de la dette à des pays comme l'Italie ou l'Espagne. Aux dernières nouvelles, la solution envisagée permettrait de réduire la dette de la Grèce sans exclure un défaut de paiement. A 15h, les futures sur S&P500 et Nasdaq 100 progressaient respectivement de 6,60 et 7 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont terminé en baisse. Les investisseurs ont pris leurs bénéfices dès le début de séance après la forte progression des indices mardi. Les très bons résultats dévoilés par Apple n'ont pas permis une prolongation du rebond. Boeing s'est distingué à la hausse après avoir décidé de remotoriser son best seller B737 afin de contrer Airbus et son A320neo. L'indice Dow Jones a reculé de 0,12% à 12 571,91 points tandis que le Nasdaq Composite a abandonné 0,43% à 2 814,23 points.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, le département du Travail a enregistré 418 000 nouvelles inscriptions au chômage durant la semaine du 16 juillet. Les économistes visaient 411 000 après 408 000 la semaine dernière, chiffre révisé de 405 000.
Le marché attend désormais l'indice des indicateurs avancés pour juin et à l'indice manufacturier de la Fed de Philadelphie pour juillet à 16h.
Les valeurs à suivre
AT&T
AT&T a dévoilé une performance trimestrielle conforme aux attentes. Au deuxième trimestre, l'opérateur télécoms a dégagé un bénéfice net de 3,6 milliards de dollars, soit 60 cents par action. L'année dernière à la même époque, le groupe avait généré un bénéfice net de 4 milliards de dollars, soit 67 cents. Le bénéfice par action de cette années est en ligne avec le consensus FactSet. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 31,5 milliards de dollars, en hausse de 2,2%. Wall Street visait 31,3 milliards de dollars.
EBAY
EBay a dévoilé hier soir des résultats supérieurs aux attentes grâce à l'ensemble de ses activités (paiement en ligne et enchère). Le numéro un mondial des enchères en ligne a réalisé au deuxième trimestre un résultat net de 238,4 millions de dollars, soit 22 cents par action, à comparer avec 412 millions de dollars, ou 31 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 48 cents, soit 2 cents de mieux que le consensus Thomson Reuters.
INTEL
Intel a dévoilé des résultats et des perspectives supérieurs aux attentes grâce à la forte demande en provenance des entreprises. Au deuxième trimestre, Intel a réalisé un résultat net en hausse de 2% à 3 milliards de dollars, soit 54 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 59 cents, soit 8 cents de mieux que le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a progressé de 21% à 13 milliards de dollars, ce qui est également supérieur aux attentes de Wall Street (12,83 milliards de dollars).
MORGAN STANLEY
La banque Morgan Stanley a annoncé des pertes moins importantes que prévu au deuxième trimestre. Son résultat net s'est enfoncé dans le rouge à hauteur de 558 millions de dollars, soit -38 cents par action, à comparer avec un résultat positif de 1,58 milliard de dollars, soit 1,09 dollar par action, un an plus tôt. Cette perte s'explique par une charge exceptionnelle 1,07 milliard de dollars, soit 1,02 dollar par action, liée à la conversation des actions préférentielles détenues par Mitsubishi UFJ. Le consensus FactSet s'élevait à -0,61 pour le bénéfice par action.
PEPSICO
Le numéro deux mondial du soda PepsiCo a réduit ses objectifs 2011 en raison des incertitudes économiques et de la hausse des coûts des matières premières. Le concurrent de Coca-Cola cible désormais une croissance du bénéfice par action, hors éléments exceptionnels, comprise entre 7% et 8%, contre proche, mais inférieure, à 10% auparavant. Au deuxième trimestre, PepsiCo a enregistré une progression de 18% de son bénéfice net à 1,9 milliard de dollars, soit 1,17 dollar par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 1,21 dollar, en ligne avec les attentes.
SCHLUMBERGER
Le conseil d'administration de Schlumberger a annoncé que le PDG de la société de services pétroliers Andrew Gould abandonnait sa fonction de directeur général le 1er août prochain. Il continuera de présider le conseil d'administration jusqu'à l'assemblée générale des actionnaires prévue en avril 2012. Le conseil d'administration a choisi Tony Isaac, administrateur indépendant comme nouveau président du conseil. Andrew Gould sera remplacé à la tête de la direction générale par Paal Kibsgaard, actuellement directeur opérationnel du groupe.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.