La Bourse de Paris a accentué ses pertes lundi en milieu d'après-midi (-1,78%) après l'ouverture dans le rouge de Wall Street, dans un marché qui craint une généralisation de la crise de la dette.
A 16H30 (14H30 GMT), l'indice vedette cédait 74,73 points pour s'inscrire à 3.648,86 points, dans un volume d'échanges de 2,2 milliards d'euros.
Les bons résultats des tests de résistance bancaires n'ont finalement apporté aucun soulagement. Au contraire, les opérateurs se sont encore davantage focalisés sur les problèmes de la dette et leurs inquiétudes se sont accentuées.
L'ouverture dans le rouge de Wall Street a alimenté le mouvement de défiance des opérateurs et a précipité la baisse du marché parisien.
Les investisseurs sont de plus en plus inquiets de l'absence d'avancée sur les questions de dette publique, aussi bien aux Etats-Unis qu'en zone euro.
Car en Europe à quelques jours du sommet européen de Bruxelles la cacophonie continue de régner parmi les dirigeants européens au sujet du deuxième plan d'aide à la Grèce et sur le rôle des banques.
"Tant que le sort de la Grèce n'est pas réglé, le marché va baisser et les banques seront les premières victimes", a souligné Christain Parisot économiste chez Aurel..
Signe de ces inquiétudes et des risques d'une contagion de la crise grecque à l'Espagne et à l'Italie, les taux longs de ces deux pays se sont envolés pour dépasser les 6%. Record historique également pour les rendements grecs.
Seules trois valeurs du sbf 120 arrivaient à se hisser dans le vert dont Hermès (+0,23% à 220,85 euros).
Parmi les titres les plus malmenés on trouve les banques et notamment Société Générale (-5,19% à 32,97 euros), Axa (-4,77% à 12,98 euros).
Tous les secteurs étaient dans le rouge autant la construction avec Eiffage (-4,56% à 38,14 euros) que l'automobile avec Peugeot (-4,26% à 28,65 euros).
Alstom cédait 4,01% à 38,39 euros alors que le groupe français a essuyé un nouveau revers judiciaire dans sa bataille contre Siemens.