Les futures sur indices prédisent une ouverture indécise sur les marchés européens. L'agence de notation Moody's a dégradé la note de l'Irlande en catégorie spéculative hier soir. Dans un communiqué, l'agence a estimé que le pays aura sans doute besoin de nouvelles aides avant de pouvoir se financer à nouveau sur les marchés. Une demi-heure avant l'ouverture, les futures sur indices CAC 40 et Dax évoluent respectivement en baisse de 0,69% et en hausse de 0,16%.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'une bougie blanche à grand corps, avec des mèches haute et basse marquées, ce qui est un signe d'une volatilité importante au cours de la séance, le tout dans un volume élevé. Cette bougie, sous le support majeur à 3773 points, n'a pas réussi à combler le second gap baissier ouvert en début de journée, signe de faiblesse. Après 300 points de baisse en ligne droite, le timing ne semble pas opportun pour prendre un biais baissier mais l'absence de signe de retournement vient emporter la décision. Sous 3834 points, le bureau DayByDay restera baissier.
Les valeurs à suivre
EGIDE
Egide a publié un chiffre d'affaires de 14,2 millions d'euros au premier semestre 2011, en hausse de 22% par rapport à la même période en 2010. Le secteur militaire et spatial a représenté 48 % des ventes, le secteur industriel 28 % et le secteur des télécoms 24 %. Egide France représente 69 % du chiffre d'affaires total consolidé, Egide USA 24 % et Egide UK 7 %. Le chiffre d'affaires consolidé du groupe pour le deuxième trimestre 2011 s'élève à 7,2 millions d'euros, soit une progression de 14 % par rapport au même trimestre 2010.
L'OREAL
L'Oréal a publié un chiffre d'affaires de 10,15 milliards d'euros au premier semestre de son exercice 2011. Ce chiffre est en hausse de 5% à données publiées. La croissance ressort à 5,2% à données comparables et à 5,9% hors effets monétaires. La division Produits Professionnels réalise au premier semestre 2011 une croissance de +2,1% à données comparables et de +4,2% à données publiées (après prise en compte de l'effet de structure lié à l'acquisition de distributeurs aux Etats-Unis et des effets de change) à 1,420 milliards d'euros.
TRANSGENE
Vivalis et Transgene annoncent aujourd'hui la signature d'un accord de licence commerciale et de collaboration pour le développement d'un procédé de production utilisant la lignée cellulaire EB66 de Vivalis adapté à la production des vaccins thérapeutiques MVA de Transgene. Les vaccins thérapeutiques MVA sont un des principaux piliers technologiques de Transgene, précise le groupe dans un communiqué. La société dispose de 3 candidats vaccins en phases avancées d'essais cliniques dans le domaine du cancer et des maladies infectieuses.
UBISOFT
Ubisoft annonce aujourd'hui l'acquisition du studio Owlient, créateur de jeux Free-to-Play et expert dans la gestion des jeux communautaires. Son jeu phare Howrse compte près de 2 millions d'utilisateurs actifs par mois. Etabli en 2005 à Paris, le studio Owlient est composé d'une quarantaine de collaborateurs de grand talent. "Précurseur du modèle Free-to-Play, il s'est distingué par sa capacité à développer l'expertise et les outils nécessaires à la gestion et l'animation d'une communauté de joueurs enthousiastes", écrit le groupe dans un communiqué.
Les chiffres macroéconomiques
Hier à Paris
Nouveau recul des marchés actions européens aujourd'hui, qui ont touché dans le courant de la matinée un plus bas de quatre mois avant de reprendre un peu de hauteur. La question de la crise de la dette européenne est une fois de plus au coeur des préoccupations des investisseurs. Les ministres européens des Finances, qui se sont réunis lundi, n'ont pas réussi à s'accorder sur les modalités d'une participation du secteur privé à un nouveau plan d'aide à la Grèce. Le CAC 40 a perdu 0,87% à 3 774,22 points tandis que l'Eurotop 100 a cédé 0,46% à 2 268,10 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé dans le rouge mardi pour la troisième séance consécutive. Les investisseurs sont demeurés prudents en raison des craintes entourant la crise de la dette en Europe et son éventuelle extension à l'Italie. L'abaissement de la note de l'Irlande par Moody's en fin de séance a ravivé ces craintes, alors que les marchés étaient revenus à l'équilibre en milieu de journée. Les indices Dow Jones et Nasdaq ont reculé respectivement de 0,47% à 12 446,88 points et de 0,74% à 2 781,91 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
BCE (Banque Centrale Européenne) : La Banque centrale européenne (BCE) se veut avant tout la gardienne de la stabilité des prix à moyen terme dans la zone euro (Belgique, Allemagne, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande, Grèce), afin de protéger le pouvoir d'achat et de contribuer à l'instauration d'un ENVIRONNEMENT économique favorable. La BCE et les banques centrales nationales des 12 pays de la zone euro constituent ce qu'on appelle l'Eurosystème. Les banques centrales des trois Etats de l'Union européenne n'ayant pas encore adopté l'euro (Danemark, Suède et Royaume-Uni) ne participent pas au processus de décision concernant la politique monétaire unique.
Organe de décision suprême de la BCE, le conseil des gouverneurs (composé des six membres du directoire de la BCE et des douze gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro) est habilité à fixer les taux d'intérêt auxquels les banques commerciales et autres établissements de crédit peuvent obtenir de la monnaie (c'est-à-dire de la liquidité). Ces établissements jouent le rôle de canal de transmission de la politique monétaire vers l'ensemble des agents économiques. Ainsi, le conseil des gouverneurs pilote indirectement les taux d'intérêt pratiqués dans l'ensemble de l'économie de la zone euro, notamment les taux des prêts accordés par les banques commerciales aux ménages et aux entreprises et les taux de rémunération des dépôts des épargnants.