Les futures sur indices prédisent une ouverture en baisse des marchés actions américains aujourd'hui. Les investisseurs s'inquiètent d'une éventuelle contagion de la crise de la dette souveraine dans les pays de la zone euro. Les marchés devraient également réagir au blocage de la situation relative au relèvement du plafond de la dette américaine. Alcoa doit par ailleurs ouvrir ce soir la saison des résultats trimestriels. Moins d'une demi-heure avant l'ouverture, les futures sur indices S&P 500 et Nasdaq 100 reculent respectivement de 1,35% à 1 323,70 points et de 1,12% à 2 381,50 points.
Vendredi à Wall Street
Les marchés américains ont fini en baisse vendredi, pénalisés par les mauvais chiffres de l'emploi. Seulement 18 000 postes ont été créés en juin contre 90 000 attendus. De plus, le taux de chômage a progressé de 0,1 point à 9,2%, au plus haut depuis décembre dernier. Ces chiffres ont été d'autant plus mal accueillis que l'enquête ADP sur l'emploi, publié la veille, était ressortie bien meilleure que prévu. L'indice Dow Jones a perdu 0,49% à 12 657,20 points, tandis que le Nasdaq Composite a cédé 0,45% à 2859,81 points.
Les chiffres macroéconomiques
Aucun chiffre économique d'importance n'est attendu aujourd'hui.
Les valeurs à suivre
ALCOA
Alcoa doit donner ce soir après la clôture de Wall Street le coup d'envoi des publications trimestrielles des valeurs du Dow Jones. Au premier trimestre, le spécialiste de l'aluminium avait dégagé un bénéfice net de 308 millions de dollars, ou 29 cents par action, contre une perte nette de 201 millions de dollars, ou 20 cents par action, un an plus tôt. Le bénéfice réalisé au titre des opérations poursuivies, hors éléments exceptionnels, est ressorti à 27 cents, en ligne avec les attentes.
NEWSCORP
Le gouvernement a annoncé qu'il allait demander aux autorités de régulation (Ofcom et Oft) si les derniers événements de la semaine passée changeaient leur avis sur l'offre de rachat de BSkyB par News Corp, groupe appartenant à Rupert Murdoch. Le titre du bouquet de chaînes satellites continue aujourd'hui de subir les retombées du scandale des écoutes téléphoniques au Royaume-Uni, qui secoue l'empire médiatique de Rupert Murdoch.
PEABODY
ArcelorMittal et Peabody Energy ont soumis une offre de 4,7 milliards de dollars australiens (5 milliards de dollars américains) pour racheter MacArthur Coal, le leader mondial du charbon pulvérisé. Ils proposent 15,50 dollars australiens, soit une prime de 40% par rapport au cours de clôture de lundi. ArcelorMittal est déjà actionnaire de la cible avec environ 16% du capital. Cette offre a été faite à travers une société détenue à 60% par ArcelorMittal et à 40% par Peabody Energy.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.