La Bourse de Paris est attendue en hausse ce jeudi, dans un marché qui s'annonce très prudent alors que la BCE s'apprête à remonter ses taux et à la veille du chiffre mensuel sur la situation de l'emploi américain.
Une quarantaine de minutes avant l'ouverture, le contrat à terme sur l'indice CAC 40 affichait une progression de 0,58%.
Les difficultés de la zone euro, avec le dossier grec et la nouvelle incertitude qui pèse sur le Portugal, freinent les velléités des opérateurs et les conduisent à adopter une attitude prudente. D'autant qu'ils attendent vendredi le chiffre de l'emploi américain, statistique mensuelle la plus suivie par les marchés.
Hors de la zone euro, la situation n'incite pas à l'optimisme, avec le nouveau resserrement monétaire en Chine qui risque de freiner la croissance et un indicateur macroéconomique américain sur les services publié jeudi qui a déçu les marchés.
Enfin, les cours du pétrole restaient orientés à la hausse jeudi dans les échanges électroniques en Asie, frôlant les 100 dollars.
Aujourd'hui, les yeux seront tournés vers Francfort et la Banque centrale européenne (BCE), qui devrait décider de relever pour la deuxième fois depuis avril son taux d'intérêt directeur à l'issue de sa réunion de politique monétaire de juillet, afin de poursuivre sa lutte contre la hausse des prix.
Dans l'après-midi, les opérateurs surveilleront, venant des Etats-Unis, les chiffres ADP sur l'emploi dans le secteur privé en juin à 14H15 (12H15 GMT), avant le chiffre hebdomadaire sur les demandes d'allocations chômage à 14H30 (12H30 GMT).
VALEURS A SUIVRE
AIR FRANCE, mise en place d'une stratégie pour augmenter sa productivité, afin de regagner du terrain face aux compagnies à bas coûts.
ACCOR a cédé les murs de l'hôtel Pullman de Paris Bercy pour 105 millions d'euros et confirme sa volonté de poursuivre "de manière active" le programme 2011-2012 de cession dactifs, pour un impact sur la dette nette retraitée de 1,2 milliard d'euros.
LVMH a remporté une bataille devant les tribunaux canadiens contre des sociétés locales ayant vendu de faux accessoires aux couleurs du géant du luxe.
NEXANS a indiqué avoir reçu les griefs de la direction générale de la Concurrence de la Commission européenne dans le cadre d'une enquête sur des soupçons d'entente dans le secteur des câbles électriques.