La Bourse de Paris a terminé en légère baisse mercredi (-0,44%), l'abaissement de la note du Portugal par Moody's, le relèvement des taux d'intérêt chinois et un mauvais indicateur américain dans les services ayant replongé les investisseurs dans l'incertitude.
Le CAC 40 a cédé 17,49 points à 3.961,34 points dans un volume d'échanges de 3,37 milliards d'euros.
"Le répit de la semaine dernière a été de courte durée et les inquiétudes sur la zone euro et sur la croissance mondiale ont de nouveau déprimé les investisseurs", a souligné Renaud Murail, gérant d'actions chez Barclays Bourse.
Les opérateurs ont dû d'abord digérer la dégradation spectaculaire de la note souveraine du Portugal, reléguée dans la catégorie spéculative par Moody's. L'agence de notation estime que Lisbonne, comme son voisin grec, pourrait avoir besoin d'un deuxième plan d'aide.
"Cette dégradation ne pouvait pas plus mal tomber, le marché venait à peine de se rassurer sur l'issue de la crise grecque", a déploré Waldemar Brun-Theremin, gérant d'actions chez Turgot Asset Management.
"Il sera difficile de sortir de l'impasse dans laquelle nous ont mis les agences de notation depuis plusieurs mois et des pays comme l'Espagne ou l'Irlande pourraient très bientôt être à leur tour sur la sellette", a-t-il ajouté.
Les inquiétudes sur le ralentissement de l'économie mondiale ont aussi refait surface.
La banque centrale chinoise a procédé à son troisième relèvement des taux d'intérêt de l'année, alors que la lutte contre l'inflation reste la priorité du gouvernement. Ce nouveau resserrement inquiète le marché car les signes d'un essoufflement de l'économie chinoise se multiplient, avec notamment un fort ralentissement de la croissance des ventes d'automobiles et une augmentation importante du nombre de logements neufs non vendus.
Outre-Atlantique, la publication d'un mauvais indicateur a aussi contribué à plomber la tendance: la hausse de l'activité dans les services a ralenti plus que prévu en juin et au-delà des attentes du marché qui s'attendait à une baisse moins marquée.
Du côté des valeurs, les financières ont subi de plein fouet le regain de tensions sur les dettes en zone euro. Crédit Agricole a cédé 4,88% à 9,84 euros La banque a par ailleurs annoncé le départ de son directeur financier. Natixis a perdu 3,51% à 3,41 euros et Société Générale 2,15% à 40,26 euros.