La Bourse de Paris accentuait ses pertes mercredi en milieu d'après-midi (-0,63%) après un mauvais chiffre macroéconomique américain et dans un marché affecté par le net recul du secteur financier.
A 16H05 (14H05 GMT), l'indice vedette lâchait 27,26 points pour s'inscrire à 3.951,78 points dans un volume d'échanges de 2,13 milliards d'euros.
Après le coup dur assené par Moody's qui a abaissé la note de la dette du Portugal, les opérateurs ont dû faire face à une remontée des taux d'intérêt chinois et à un indicateur américain décevant dans le secteur des services.
Les interrogations sur la solvabilité du Portugal après la décision de Moody's d'abaisser de quatre crans la dette de ce pays ont précipité les banques dans le rouge. Représentant quelque 15% du poids de l'indice boursier, elles ont automatiquement tiré vers le bas l'ensemble de la cote.
L'annonce par la banque centrale chinoise de procéder à son troisième relèvement des taux d'intérêt de l'année pour lutter contre l'inflation n'a pas été de nature à ravir les opérateurs. Un resserrement monétaire signifie une moindre croissance et, par ricochet, une contraction du pouvoir d'achat des Chinois.
Enfin, la hausse de l'activité dans les services aux Etats-Unis a ralenti plus que prévu en juin, ce qui a également déprimé les investisseurs.
Les banques françaises décrochaient en milieu d'après-midi, à l'instar du Crédit Agricole, valeur la plus sanctionnée de la cote (-6,06% à 9,71 euros). Outre les inquiétudes concernant la zone euro, cette banque souffre également d'un changement de direction avec le départ de son actuel directeur financier.
Dexia lâchait 4,82% à 2,05 euros, Natixis 3,90% à 3,39 euros, BNP Paribas 2,23% à 52,08 euros, et Société Générale 3,49% à 39,71 euros.
Scor abandonnait 4,55% à 18,66 euros alors que le groupe de réassurance devrait essuyer des pertes plus importantes que prévu.
En hausse, figuraient les valeurs industrielles, notamment celles liées au pétrole comme Vallourec (+1,19% à 86,68 euros), Maurel & Prom (+0,72% à 16,71 euros) ou à la haute technologie, à l'instar d'Alcatel-Lucent (+1,13% à 4,11 euros).