La Bourse de New York s'orientait à la hausse lundi à la mi-séance, les investisseurs prenant confiance sur le dossier grec malgré des indicateurs moroses aux Etats-Unis: le Dow Jones gagnait 0,91% et le Nasdaq 1,16%.
Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average prenait 108,72 points à 12.043,30 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 30,87 points à 2.683,76 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 progressait de 0,82% (10,45 points) à 1.278,90 points.
Vendredi, Wall Street avait fini en baisse, nerveuse en attendant d'être rassurés sur la Grèce. Le Dow Jones avait perdu 0,96%, le Nasdaq 1,26% et le S&P 500 1,17%.
Hésitants à l'ouverture lundi, les indices new-yorkais se sont orientés dans le vert en matinée.
"Le marché a les yeux fixés sur la Grèce. Quelle que soit la raison, il semble que le marché se montre de plus en plus optimiste au sujet d'une adoption des mesures d'austérité nécessaires à l'obtention de la prochaine tranche d'aide" internationale, a expliqué Hugh Johnson, de Hugh Johnson Advisors.
Le Parlement grec a entamé lundi l'étude du nouveau projet de budget pluri-annuel d'austérité auquel est conditionnée la poursuite du soutien financier de la zone euro et du FMI au pays au bord de la faillite. Les débats doivent durer jusqu'à jeudi, dans une ambiance très tendue dans le pays, avec de nombreux mouvements sociaux.
"Vu l'incertitude qui entoure le vote en Grèce, les échanges s'annoncent volatils, une tendance qui devraient être accentuée par la faiblesse des volumes échangés", a relevé Patrick O'Hare, du site financier Briefing.com.
Aux Etats-Unis, les indicateurs publiés ont brossé un tableau morose de la consommation des ménages. Elle a stagné en mai, malgré une hausse des revenus et alors que les analystes s'attendaient à une faible hausse (+0,1%) et a même reculé en tenant compte de l'inflation.
"Ce sont des chiffres décevants: le consommation réelle signe son deuxième recul (mensuel) consécutif après une bonne progression au premier trimestre", a estimé Inna Mufteeva, économiste de Natixis, se disant "de plus en inquiète des risques qui pèsent à court terme sur la reprise économique".
Le secteur bancaire, particulièrement malmené par la crise en zone euro, emmenait le marché.
En France, les banques et assureurs ont conçu avec les autorités une solution de principe pour contribuer au nouveau plan d'aide à Athènes, ce qui "pourrait soulager un peu de l'anxiété des marchés", a estimé Frederic Dickson, de DA Davidson.
Bank of America prenait 2,66%, JPMorgan Chase 1,06%, Citigroup 1,16%.
Les échanges étaient animés par l'actualité des fusions-acquisitions.
Le groupe diversifié Stanley Black & Decker gagnait 0,42% à 69,57 dollars. Il a renchéri sur l'offre déposée par le Suédois Securitas sur son compatriote Niscayah, un fournisseur d'équipements de sécurité, avec une proposition valorisant la société 1,2 milliard de dollars (dette comprise).
Le laboratoire de biotechnologiques Icagen s'envolait de 117,87% à 5,12 dollars. Le géant de la pharmacie Pfizer (+0,25% à 20,13 dollars) a indiqué étudier une "transaction stratégique" avec le groupe, dont la capitalisation boursière montait lundi à 39 millions de dollars.
Apple progressait de 1,87% à 332,25 dollars. Selon les analystes de Morgan Stanley, le fabricant va démarrer en août la production de la nouvelle version de son téléphone multifonctions iPhone.
Dans le secteur aérien, delta Air Lines montait de 1,70% à 9,59 dollars. Elle ouvre un guichet départ, et dans le même temps se prépare à réduire ses capacités et à retirer de sa flotte 140 avions d'ici la fin 2012 pour réduire ses coûts.
Le obligataire baissait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 2,885%, contre 2,871% vendredi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,226% contre 4,174%.