Les marchés actions européens sont attendus en baisse à l'ouverture pénalisés par la crise de la dette grecque. En effet, la mise en oeuvre d'un nouveau plan d'aide de l'Union européenne à Athènes n'est pas encore finalisée après la réunion des ministres des Finances de dimanche. Les investisseurs attendent l'adoption d'un plan de soutien définitif susceptible d'éloigner le risque de faillite de la Grèce. Signe de cette défiance, l'euro recule lundi face au dollar à 1,4226 dollar. Sur le front des valeurs, Publicis Groupe poursuit son expansion en Chine avec l'acquisition de Genedigi.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note qu'une longue bougie blanche avec une grande mèche basse est apparue pour la journée des « 3 sorcières ». Ce puissant RALLYE intraday a permis de rejoindre la résistance à 3828 points avant de clôturer à proximité de ce niveau. La violence du mouvement, la forte volatilité constatée ainsi que le volume notable viennent valider théoriquement la création d'un point bas local. Ce mouvement de hausse devrait se poursuivre en direction de 3878 points, résistance suivante, uniquement si le franchissement de 3828 points se confirme. Le bureau DayByDay prendra un biais baissier au contact de cet obstacle, jouant une nouvelle jambe de baisse. Dans l'attente, les analystes conservent leur neutralité.
Les valeurs à suivre
AEROPORTS DE PARIS
En mai 2011, le trafic d'Aéroports de Paris augmente de 2,6 % par rapport au mois de mai 2010, avec 7,7 millions de passagers accueillis, dont 5,3 millions à Paris-Charles de Gaulle (+ 1,8 %) et 2,4 millions à Paris-Orly (+ 4,4 %). Le trafic international (hors Europe) est en baisse de 3 % affecté par le contexte géopolitique défavorable dans certains pays d'Afrique et au Moyen-Orient. Ces deux faisceaux diminuent respectivement de 13,3 % et 14,4 %. Tous les autres faisceaux sont en croissance : Asie Pacifique +8,0 % ; DOM-TOM + 6,1 % ; Amérique Latine + 4,6 % Amérique du Nord + 3,1 %.
CARREFOUR
En repli de 1,66% à 27,285 euros, Carrefour a signé vendredi la plus forte baisse du CAC 40 après avoir chuté de 3,5% la veille, pénalisé par la dégradation à Vendre d'UBS. Aujourd'hui les investisseurs sanctionnent les mauvaises performances du groupe en France. En effet, les résultats dans l'hexagone au premier semestre 2011 sont inférieurs aux attentes du groupe, selon un communiqué de Carrefour. C'est d'ailleurs pour cette raison que le numéro deux mondial du secteur a nommé Noêl Prioux directeur exécutif France.
SAFRAN
Le conglomérat industriel américain Honeywell et Safran ont signé un protocole d'accord pour créer une société commune destinée à développer et commercialiser un nouveau système de taxiage plus écologique, le green taxiing électrique. Honeywell et Safran ont pour objectif d'équiper, avec ce système, les avions neufs ainsi que ceux déjà en service à compter de l'année 2016.
ZODIAC AEROSPACE
Le titre Zodiac Aerospace a enregistré vendredi la plus forte hausse des valeurs de l'indice SBF 120 avec une progression de 5,61% à 57,57 euros après avoir revu à la hausse ses perspectives. Le groupe vise désormais une croissance de plus de 20% de son chiffre d'affaires 2010/2011, hors effet change et hors nouvelles acquisitions (contre un précédent objectif d'une croissance comprise de 15% à 20%), et maintient ses autres objectifs financiers.
Les chiffres macroéconomiques
9h
Prix à la production industrielle en mai / ALLEMAGNEA 8h30, l'euro cote 1,4226 dollar.
Vendredi à Paris
Les marchés actions européens ont mis fin à une série de six semaines consécutives de baisse. Après avoir débuté la séance de vendredi à un plus bas depuis le mois de mars, ils ont enregistré un puissant rebond à la mi-séance qui leur a permis de terminer sur une note positive.Le regain de confiance des investisseurs s'explique par la perspective d'un accord concernant un nouveau plan de sauvetage de la Grèce. Les indices CAC 40 et Eurotop 100 ont progressé respectivement de 0,83% à 3 823,76 points et de 0,40% à 2 255,59 points.
Vendredi à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé la séance de vendredi en ordre dispersé. Les indices ont été volatils en raison de la la journée des Quatre Sorcières, qui correspond à l'expiration simultanée des options et contrats à terme sur indices et actions. Sur le Dow Jones, les investisseurs ont réalisé des rachats à bon compte dans la perspective d'un éventuel nouveau plan de sauvetage à la Grèce. Le Dow Jones a terminé sur une hausse de 0,36% à 12 004,36 points, tandis que le Nasdaq Composite a cédé 0,28% à 2 616,48 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.