La Bourse de Paris s'inscrivait en baisse lundi à la mi-journée (-1,12%), dans un marché nerveux dominé par l'incertitude avec la persistance de la crise grecque et les risques d'un défaut de paiement de ce pays.
En raison d'un incident technique, le début des cotations n'a eu lieu qu'à 10H00. A 12H55 (10H55 GMT), l'indice vedette cédait 55,62 points pour s'inscrire à 3.768,04 points dans un marché peu étoffé avec à peine 1 milliard d'euros échangé.
Depuis son ouverture, le marché évolue sous les 3.800 points à ses plus bas niveaux depuis le début de l'année.
"Les investisseurs restent focalisés sur la situation complexe de la Grèce et sur le risque de défaut auquel est exposé le pays dès début juillet s'il n'obtient pas le versement d'au moins une partie de la tranche de 12 milliards d'euros mis en place par l'Europe et le FMI", indique Christian Parisot chez Aurel.
La zone euro peine toujours à s'accorder sur le versement de cette nouvelle tranche et sur la mise en place d'un nouveau plan de sauvetage. Les discussions achoppent notamment sur les contreparties. La communauté internationale demande à la Grèce une sévère cure d'austérité qu'Athènes a du mal à faire accepter à sa population.
Aux difficultés de la Grèce s'ajoutent aussi les craintes sur l'Italie après l'annonce par l'agence d'évaluation financière Moody's d'envisager d'abaisser la note de la dette de ce pays.
Autre élément pesant sur le moral des investisseurs, les doutes sur la croissance économique mondiale. En Chine, la croissance semble ralentir et aux Etats-Unis on s'attend à une révision en baisse des perspectives de croissance par la banque centrale américaine.
Les banques sont bien évidemment les premières pénalisées par le dossier grec, étant celles qui seraient les premières lésées en cas de défaut de ce pays. Elles s'inscrivaient parmi les pertes les plus significatives de la cote avec Société Générale (-2,25% à 38,21 euros), BNP Paribas (-2,13% à 51,09 euros) et Crédit Agricole (-1,41% à 9,96 euros).
Axa cédait 1,48% à 14,97 euros affectée par la Grèce et aussi par une révision à la baisse de son objectif de cours par UBS.
Les valeurs aéronautiques avaient du plomb dans l'aile, touchées également par la morosité ambiante, malgré l'ouverture du Salon du Bourget et les perspectives de nombreuses commandes: Safran (-0,42% à 28,03 euros), EADS (-0,94% à 21,23 euros). Zodiac arrivait à évoluer autour de l'équilibre (0,05% à 57,6 euros).