Les marchés actions européens sont attendus en baisse à l'ouverture dans le sillage du repli observé à Wall Street lundi. L'état de santé de l'économie américaine continue de susciter l'inquiétude des investisseurs après les chiffres décevants de l'emploi nord américain au mois de mai. Par ailleurs, la situation tarde à s'éclaircir en Grèce. Les membres de la zone euro n'ont toujours pas trouvé de solution concrète pour éviter un défaut de paiement d'Athènes. Le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a prévenu que les privatisations ne résoudrait pas tous les problèmes de la Grèce.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay ne constate toujours aucune réaction haussière autour du support majeur à 3870 points. La nouvelle mèche basse de la bougie de lundi montre que les acheteurs n'ont pas rendu les armes mais tout le temps passé autour de ce niveau sans rebond va vite épuiser les réserves de munitions. Lorsqu'un soutien clair ne fait pas rebondir les cours, il faut alors s'attendre à une nouvelle phase de baisse : c'est ce qu'anticipe le bureau DayByDay en restant négatif.
Les valeurs à suivre
AKD
Le titre AKD a enregistré une hausse de 7,69% à 1,40 euro à l'occasion de son introduction en bourse. Cette société de cosmétiques, cofondée par Adriana Karembeu en 2005, a été introduite sur le marché libre de la bourse de Paris ce lundi. Le prix d'introduction avait été fixé à 1,30 euro, au milieu de la fourchette indicative qui était comprise entre 1,21 et 1,39 euro. 43 175 titres ont été échangés, soit une capitalisation boursière de 4,79 millions d'euros. Cette IPO a été accompagnée d'une augmentation de capital de 1,34 million d'euros, dont 98,8% ont été souscrits par des particuliers.
ENTREPOSE CONTRACTING
Entrepose Contracting a annoncé avoir remporté un contrat pour la construction des trois réservoirs cryogéniques du terminal méthanier de Dunkerque. Obtenu dans le cadre d'un consortium associant Entrepose Contracting (leader) et Bouygues Travaux Publics, ce contrat a été signé avec la société Dunkerque LNG, filiale d'EDF. Il prévoit la réalisation de trois réservoirs de stockage cryogéniques de gaz naturel liquéfié (GNL), chacun d'une capacité utile de 190 000 m3.
HOMAIR VACANCES
Homair Vacances a revu son objectif de croissance de chiffre d'affaires consolidé pour l'ensemble de l'année 2011 à « près de 30% » contre « plus de 20% » précédemment. Les statistiques de réservation pour la saison 2011 indiquent au 31 mai une croissance de 37% du chiffre d'affaires locatif réservé, par rapport à l'exercice précédent, sur la période 1er octobre-31 mai (cumul huit mois), indique le groupe dans un communiqué. Le chiffre d'affaires réservé du périmètre Homair hors Al Fresco est pour sa part en croissance de 6,2% sur cette période.
SAINT-GOBAIN
Saint-Gobain a annoncé le lancement de l'introduction en bourse minoritaire de sa filiale Verallia, numéro deux mondial de l'emballage en verre pour les boissons et les produits alimentaires, en vue de l'admission de ses actions sur le marché réglementé de NYSE Euronext à Paris. La fourchette indicative de prix de l'offre est comprise entre 29,50 euros et 36 euros par action. La taille initiale de l'offre porte sur 40% du capital et des droits de vote de Verallia, soit une taille de l'offre comprise entre 785 millions et 958 millions d'euros sur la base de la fourchette indicative de prix.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs se contenteront des ventes au détail en avril en zone euro à 11h.
A 8h25, l'euro cote 1,4630 dollar.
Hier à Paris
Les marchés actions européens sont repartis à la baisse ce lundi après une séance mitigée vendredi. Les inquiétudes des investisseurs se concentrent toujours la santé de l'économie mondiale. C'est dans ce contexte que le marché a pris connaissance en fin de matinée de l'augmentation plus forte que prévu des prix à la production en zone euro, alimentant les craintes des investisseurs concernant l'inflation. L'indice CAC 40 a perdu 0,70% à 3 863,40 points tandis que l'Eurotop 100 a reculé de 0,52% à 2 280,56 points.
Hier à Wall Street
Les indices actions américains ont terminé dans le rouge. Le S&P 500 a clôturé proche d'un plus bas de deux mois. Les investisseurs s'inquiètent toujours d'un ralentissement de la croissance économique après la publication de chiffres moins bons que prévu vendredi concernant l'emploi mensuel aux Etats-Unis. Le secteur bancaire a été particulièrement pénalisé : l'indice KBW du secteur a cédé 2,03%. Apple a perdu 1,57% après la présentation de son service iCloud. Le Dow Jones a lâché 0,5% à 12 089,96 points, le Nasdaq a perdu 1,11% à 2 702,56 points. Le S&P500 a reculé de 1,08% à 1 286,17 pts.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Indice PMI (US) : Le PMI, tiré de l'anglais " Purchasing Managers Index ", est l'indicateur de l'activité dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis. Il est fondé sur une enquête mensuelle réalisée auprès de directeurs d'achat de l'industrie américaine et donne une image immédiate de la santé de l'activité manufacturière. Baromètre de l'état de santé de l'économie américaine, cet indice est très suivi par les institutions financières pour décider de l'évolution des taux d'intérêt outre-Atlantique.
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.