La Bourse de Paris reculait vendredi après-midi (-0,36%) après la publication de chiffres de l'emploi aux Etats-Unis décevants, mais cette baisse était atténuée par l'annonce d'une avancée des négociations entre la Grèce et ses bailleurs de fonds, l'UE et le FMI.
A 16H04 (14H04 GMT), le CAC 40 cédait 16,07 points à 3.873,80 points dans un volume d'échanges peu nourri de 1,88 milliard d'euros, de nombreux investisseurs ayant délaissé le marché pendant le week-end prolongé de l'Ascension.
Les embauches ont considérablement ralenti en mai aux Etats-Unis, bien plus que ne le prévoyaient les analystes, et le taux de chômage, à 9,1%, est au plus haut depuis décembre 2010.
La remontée du chômage s'explique "en grande partie par la hausse des coûts de l'énergie", soulignent les analystes d'ING.
Cette aggravation de la situation de l'emploi a mis à mal le pouvoir d'achat des ménages et entraîné un recul des bénéfices des entreprises, conduisant ces dernières à moins recruter, explique la banque.
Plusieurs éléments empêchaient un recul plus prononcé du marché.
L'activité dans les services en mai aux Etats-Unis a connu une hausse plus forte que prévu.
En zone euro, l'avancée des discussions entre la Grèce, l'Union européenne et le Fonds monétaire international sur le nouveau programme d'austérité auquel Athènes devra se résoudre pour combler son déficit a également rassuré.
Du côté des valeurs, Total, première capitalisation du CAC 40, reculait pour la troisième séance consécutive, (-0,98% à 38,29 euros), affecté par le repli des cours du pétrole qui perdait près de 2 dollars à moins de 99 dollars le baril à New York.
Peugeot gagnait 1,81% à 28,25 euros. Le groupe a détrôné Renault en termes de ventes en France.
Les titres bancaires reprenaient quelques couleurs dans le sillage des avancées sur la Grèce, BNP Paribas s'adjugeant 0,88% à 52,86 euros et Crédit Agricole 0,72% à 10,43 euros.
Hors CAC 40, Thales restait bien orienté (+1,59% à 29,41 euros) alors qu'un médiateur a été imposé par l'Etat pour étudier le rapprochement du groupe avec Safran (+0,74% à 27,96 euros), selon Les Echos.