La Bourse de Paris a terminé en baisse mercredi (-1,05%), le nouveau plan d'aide qui se profile pour la Grèce n'ayant pas à réussi à compenser, aux yeux des investisseurs, les signes d'essoufflement de l'économie américaine.
Après avoir oscillé autour de l'équilibre dans la matinée, le CAC 40 a creusé ses pertes dans le sillage de la publication de mauvais indicateurs aux Etats-Unis. L'indice a cédé 42,13 points à 3.964,81 points à la clôture dans un volume d'échanges de 3,340 milliards d'euros.
Même morosité sur les autres places européennes. Londres a perdu 1,02%, Francfort et l'Eurostoxx 50 1,05%.
"Nous sommes très déçus tant du point de vue de l'activité manufacturière que de l'emploi aux Etats-Unis", a résumé Frédéric Rozier, gérant d'actions chez Meeschaert gestion privée.
Outre-Atlantique, le ralentissement des embauches dans le secteur privé, entamé en mars, s'est considérablement accentué en mai, bien au-delà des prévisions des analystes.
Cette chute des créations d'emplois prouve que "la reprise de l'économie américaine est en train de s'essouffler", notent les analystes de Natixis. Le rapport mensuel sur l'emploi (public et privé) du département du Travail sera publié vendredi.
L'activité manufacturière est aussi ressortie très en deçà des attentes du marché à son niveau le plus faible sur les douze derniers mois (53,5%), selon l'association professionnelle ISM.
En zone euro, aucune annonce sur la Grèce n'est venue animer le marché.
Les Européens semblent tout de même se diriger vers un compromis visant à octroyer une nouvelle aide financière à Athènes en échange d'un durcissement de la cure d'austérité et d'une mise à contribution des créanciers privés, qui pourraient s'engager à racheter de la dette grecque.
Du côté des valeurs, Axa a terminé en tête des hausses du CAC 40 (+1,45% à 15,05 euros). L'assureur a dévoilé son nouveau plan stratégique à l'HORIZON 2015, qui vise à doubler sa taille dans les marchés émergents. Il a également annoncé mardi la mise en vente de sa filiale canadienne pour 1,9 milliard d'euros.
France Télécom a cédé 1,51% à 15,66 euros au lendemain d'une journée investisseurs qui a déçu le marché notamment sur la question du dividende. Le groupe va verser 1,40 euro par action pour 2011 et 2012 et le dividende sera stable au-delà.
Schneider Electric a reculé de 1,22% à 113,20 euros après avoir bien progressé mardi. La société s'est renforcée sur le marché prometteur des réseaux électriques intelligents, en lançant une offre d'achat amicale de 2 milliards de dollars sur l'espagnol Telvent.
STMicroelectronics a perdu 0,85% à 7,70 euros, affecté par l'avertissement sur résultat de Nokia, l'un de ses clients les plus importants.
Renault a terminé en baisse de 0,84% à 39,09 euros. Les immatriculations de voitures neuves en France ont connu en mai un rebond inattendu, qui n'a pas profité au constructeur dont les ventes poursuivent leur dégringolade.
Hors CAC 40, Arkema a subi des prises de bénéfices (-2,23% à 74,47 euros) après avoir beaucoup progressé au cours des derniers mois. Le titre va être désormais coté sur l'indice CAC Next 20, l'antichambre du CAC 40, à la place de CNP Assurances, selon un communiqué de l'opérateur boursier NYSE Euronext.
Neopost a cédé 1,72% à 61,15 euros. Le fournisseur d'équipements de traitement de courrier a enregistré un chiffre d'affaires de 234,2 millions d'euros au 1er trimestre (+3,2% sur un an).