Les marchés américains sont attendus en hausse modeste à l'ouverture. L'effet positif de la progression des matières premières compense les craintes liées à la crise de la dette en zone euro et à la faiblesse de la croissance américaine. L'annonce de la plus petite hausse des dépenses des ménages depuis trois mois pourrait toutefois brider l'entrain des investisseurs. Les publications de l'indice de confiance des consommateurs de mai et des promesses de ventes de logements d'avril sont très attendues. A 15h, les futures sur S&P500 et nasdaq 100 progressent respectivement de 5,50 et 5,60 points.
Hier à Wall Street
Les marchés ont fini en hausse, avec un indice Dow Jones qui est repassé légèrement dans le vert en seconde partie de séance. Celle-ci avait pourtant débuté sous de mauvais auspices en raison de statistiques économiques décevantes : croissance et chômage. Ce sont les valeurs technologiques qui ont notamment soutenu la hausse, dont Microsoft après l'appel à la démission de son directeur général, Steve Ballmer, par un gérant de hedge fund. L'indice Dow Jones a clôturé sur un gain de 0,07% à 12 402,76 points tandis que le nasdaq composite a gagné 0,78% à 2782,92 points.
Les chiffres macroéconomiques
Les dépenses des ménages ont progressé de 0,4% en avril contre un consensus de +0,5%. Parallèlement, le revenu des ménages a augmenté de 0,4% en ligne avec le consensus. L'indice des prix à la consommation (PCE) a progressé de 0,5%, conformément aux attentes.
L'indice (définitif) de la confiance des ménages de l'université du Michigan sera publié à 15h55 tandis que les promesses de ventes de logements pour avril sont attendues à 16 heures.
Les valeurs à suivre
Google a dévoilé hier Google Wallet, son service de paiement sans contact sur smartphone. Il s'agit une nouvelle application qui permet aux consommateurs d'utiliser leur téléphone mobile pour payer et enregistrer une transaction. Le service sera disponible cet été à New York et à San Francisco. Cette application est basée sur la technologie NFC pour (Near Field Communication). Cette dernière permet des transferts de données entre deux appareils électroniques placés à quelques centimètres l'un de l'autre.
MARVELL TECHNOLOGY
Le fabricant de semi-conducteurs pour le stockage informatique et les télécoms Marvell Technology a présenté des résultats décevants, mais des perspectives attrayantes. Au premier trimestre, clos fin avril le groupe a généré un bénéfice net de 147 millions de dollars, soit 22 cents par action, à comparer avec un bénéfice de 206 millions de dollars, soit 30 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 29 cents, inférieur de 1 cents au consensus FactSet. Le chiffre d'affaires a reculé de 6% à 802 millions de dollars. Wall Street visait 825,6 millions.
MICROSOFT
Après avoir gagné 2% jeudi, Microsoft pourrait être de nouveau entouré. Hier le titre a profité de la spéculation autour d'un éventuel départ de Steve Ballmer de la direction, sous la pression de quelques actionnaires frondeurs. En effet, le gérant de Hedge Fonds, David Einhorn, a appelé « à un remaniement de la direction du groupe » lors d'une conférence d'investisseur. Il n'a pas hésité à comparer le P-DG de Microsoft à Charlie Brown, cet anti-héros de bande dessinée à qui il arrive toujours des cascades de malheurs.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
commandes de biens durables : cette statistique mesure la valeur des commandes de biens adressés aux entreprises du secteur manufacturier dont la durée de vie est supérieure à trois ans (voitures, ordinateurs, avions...). Elle est réputée comme un bon indicateur de l'activité future dans le secteur manufacturier. Les commandes de biens durables, hors défense et aéronautique, sont considérées comme un bon guide des investissements des entreprises. On notera cependant le caractère volatil de cette statistique.