Les futures sur indices prédisent une ouverture en baisse des marchés américains. Les investisseurs devraient se concentrer sur l'actualité des entreprises alors que plusieurs grands groupes ont publié leurs comptes. Home Depot a dévoilé un chiffre d'affaires trimestriel inférieur aux attentes. En revanche, Wal-Mart a dévoilé un bénéfice meilleur que prévu. Vingt minutes avant l'ouverture, les futures sur indices S&P 500 et nasdaq 100 reculent respectivement de 0,25% à 1 322,30 points et de 0,37% à 2 325,75 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé en repli, pénalisés par un indicateur économique dégradé. Selon les observateurs, les investisseurs s'inquiètent de l'arrêt le mois prochain du programme de soutien à l'économie de la Fed, le fameux QE2. Au chapitre marcoéconomique, l'indice de la Fed de New York a baissé plus qu'attendu en mai, chutant au plus bas depuis 5 mois. Sur le front des valeurs, NYSE Euronext a été lourdement pénalisé par l'abandon de l'offre de Nasdaq OMX-ICE. Le Dow Jones a clôturé en baisse de 0,38% à 12548,37 points. Le nasdaq composite a cédé 1,63% à 2782,31 points.
Les chiffres macroéconomiques
Les permis de construire sont tombés à 551 000 au mois d'avril aux Etats-Unis là où les analystes attendaient un chiffre de 585 000. En mars, ils s'étaient élevés à 574 000 (chiffre révisé de 585 000). Les mises en chantier ont par ailleurs reculé à 523 000 en avril contre 568 000 attendu par le marché. En mars, elles s'étaient élevées à 585 000 (chiffre révisé de 549 000).
La production industrielle et le taux d'utilisation des capacités de production pour avril sont attendus à 15h15.
Les valeurs à suivre
HEWLETT-PACKARD
Hewlett Packard a publié au titre de son deuxième trimestre un bénéfice en hausse de 4,5% à 2,3 milliards de dollars, soit 1,05 dollar par action (GAAP) et 1,24 dollar (non GAAP). L'an dernier, le BPA (non GAAP) était ressorti à 1,09 dollar. Les analystes visaient un BPA (non GAAP) de 1,21 dollar. Le chiffre d'affaires a progressé de 3% à 31,63 milliards, supérieur au consensus qui le donnait à 31,53 milliards. Le géant américain de l'informatique a révisé à la baisse ses prévisions pour le troisième trimestre et le reste de l'exercice en raison des conséquences du drame japonais.
HOME DEPOT
Home Depot a fait état de ventes trimestrielles moins bonnes qu'attendu. Le plus grand distributeur d'articles de maison du monde a vu son chiffre d'affaires reculer de 0,2% à 16,82 milliards de dollars pour son premier trimestre clos le 1er mai. Les analystes de Wall Street visaient 17,02 milliards. Le bénéfice est ressorti à 812 millions de dollars, ou 50 cents par action, contre 725 millions, ou 43 cents un an plus tôt. Le consensus tablait sur un BPA de 49 cents, selon Thomson-Reuters.
SAKS
La chaîne de magasins haut de gamme Saks a dévoilé des résultats meilleurs que prévu. Au premier trimestre, clos fin avril, le groupe a réalisé un bénéfice net de 28,4 millions de dollars, soit 26 cents par action, à comparer avec 18,8 millions de dollars, soit 11 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 17 cents. Wall Street attendait 16 cents. Le chiffre d'affaires a augmenté de 8,8% à 726 millions de dollars. La croissance sur une base comparable s'est élevée à 10,2%. La prévision moyenne des analystes était de 724,5 millions de dollars.
WAL-MART
Wal-Mart Stores a fait état d'un bénéfice net en hausse de 3% au titre de son premier exercice fiscal, supérieur aux attentes de Wall Street. Le numéro un mondial de la grande distribution a bénéficié d'une activité robuste à l'international et des effets positifs de sa gestion des coûts. Le bénéfice net est ressorti à 3,39 milliards de dollars, ou 97 cents par action contre 3,3 milliards, ou 87 cents par action un an plus tôt. Le chiffre d'affaires a progressé de 4,4% à 103,41 milliards de dollars. Les analystes visaient un BPA de 95 cents et un chiffre d'affaires de 102,76 milliards.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
mises en chantier : cette donnée communiquée sur une base annualisée donne le nombre de logements mis en chantier chaque mois. Le nombre mensuel de permis de construire est publié en même temps. Ces statistiques sont considérées comme un bon indicateur avancé de l'évolution du marché immobilier.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.