Les futures sur indices prédisent une ouverture en baisse des marchés actions américains. Comme en Europe, les valeurs financières pourraient être pénalisées avant la réunion des ministres des Finances de l'Union européenne qui doivent se concerter sur la crise de la dette en zone euro. Certaines rumeurs évoquent une restructuration de la dette grecque. Une demi-heure avant l'ouverture, les futures sur indices S&P 500 et Nasdaq 100 reculent respectivement de 0,34% à 1 329,50 points et de 0,13% à 2 367,00 points.
Vendredi à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé en repli, pénalisés par les craintes liées à la dette dans la zone euro et à un ralentissement de la croissance mondiale. Les investisseurs redoutent par ailleurs que la mouvement de correction des matières matières observé depuis le début de mois ne se propage aux autres classes d'actifs, et notamment aux actions. Au chapitre des valeurs, Nvidia a chuté de 10,93%, pénalisé par la concurrence croissante sur le marché des puces graphiques pour PC. Le Dow Jones a cloturé en baisse de 0,79% à 12595,75 points. Le Nasdaq a cédé 1,21% à 2828,47 points.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice américain Empire State est tombé à 11,88 au mois de mai contre 21,70 en avril. Les analystes attendaient un chiffre de 19,85.
Aux Etats-Unis, l'indice d'activité manufacturière dans l'Etat de New-York pour mai et l'indice immobilier NAHB pour mai seront publiés à 16 heures.
Les valeurs à suivre
DISH
Le fournisseur américain de services de télévision par satellite Dish a annoncé la nomination de Joseph P. Clayton au poste de directeur général. Le fondateur du groupe, Charles W. Ergen, qui était auparavant P-DG, restera président. Joseph P. Clayton a auparavant été le patron de la radio par satellite, Sirius XM Radio.
DUPONT
DuPont a réussi son OPA sur Danisco. Le géant américain de la chimie a annoncé ce lundi détenir 92,2 % du capital de groupe danois. Avec 92,2 % du capital, DuPont dépasse l'objectif de 80 % initialement fixé. Le groupe américain l'a emporté en relevant son offre fin avril. Selon DuPont, ce rapprochement va "créer un leader du secteur dans les biosciences industrielles, l'alimentation et la santé".
GENERAL MOTORS
L'action General Motors pourrait dépasser le seuil de 40 dollars au cours de l'année qui vient selon l'analyse de Barron's. L'hebdomadaire fait valoir l'amélioration du marché des véhicules en Amérique du Nord et en Chine. Il ajoute que le titre s'échange actuellement à un prix inférieur de 16% depuis le début de l'année, en dessous du prix de 33 dollars correspondant à son introduction en bourse.
JCPENNEY
Le distributeur JCPenney a dévoilé des résultats meilleurs que prévu au premier trimestre, clos fin avril. Le groupe texan a dégagé un bénéfice net de 64 millions de dollars, soit 28 cents par action, contre 60 millions de dollars ou 25 cents par action, un an plus tôt. Le consensus FactSet s'élevait à 26 cents par action. Le chiffre d'affaires a atteint 3,94 milliards de dollars, en repli de 0,4%. Il a progressé de 3,8% à surface comparable.
LOWE'S
Le groupe de magasins de bricolage Lowe's a dévoilé une performance inférieure aux attentes au premier trimestre en raison du mauvais temps et d'une situation économique difficile. Le bénéfice net a baissé de 5,7% à 461 millions de dollars, soit 34 cents par action. Le consensus Thomson Reuters a ainsi été manqué de 2 cents. Le chiffre d'affaires a reculé de 1,6% à 12,2 milliards de dollars. Wall Street visait 12,52 milliards de dollars. Il a reculé de 3,3% à surface comparable.
NYSE EURONEXT
Nasdaq OMX et IntercontinentalExchange (ICE) ont annoncé le retrait de leur offre de rachat sur le groupe transatlantique NYSE Euronext. Les sociétés ont justifié leur décision au motif qu'elles ne pensaient pas pouvoir obtenir l'autorisation des autorités de régulation aux Etats-Unis. Le Nasdaq et ICE ont précisé avoir eu des discussions avec la branche antitrust du ministère américain de la Justice. Les Américains offraient environ 11 milliards de dollars pour NYSE Euronext, à comparer avec l'offre de 10,2 milliards de l'opérateur allemand Deutsche B&*#8221;rse.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.