Les marchés américains sont finalement parvenus à rebondir légèrement. Les indices ont été tirés par les secteurs défensifs : biens de consommation courante, santé et utilities. Le secteur des matières premières, en nette baisse au début de la séance a ensuite limité sa pression négative pour finir à l'équilibre. Le spécialiste des équipements de réseaux a été l'un des grands perdants du jour en raison des perspectives décevantes. L'indice Dow Jones a terminé sur un gain de 0,52% à 12 695,92 points tandis que le Nasdaq Composite a progressé de 0,63% à 2863,04 points.
Cisco (- 4,78% à 16,93 dollars) a enregistré la plus forte baisse de l'indice Dow Jones après la présentation de perspectives décevantes. Les mauvaises performances du spécialiste des équipements de réseaux au cours des derniers trimestres l'ont poussé à lancer sa réorganisation. Après s'être diversifié dans des activités grand public, comme les décodeurs et la caméra Flip, désormais abandonnée, Cisco veut désormais être plus discipliné et réduire ses dépenses opérationnelles. Selon Credit Suisse, cette phase de transition devrait durer au moins deux à trois trimestres.
Les chiffres macroéconomiques
434 000 inscriptions au chômage ont été enregistrées durant la semaine du 7 mai aux Etats-Unis. Les économistes visaient 430 000. Le chiffre de la semaine précédente a été révisé de 474 000 à 478 000.
Les ventes au détail aux Etats-Unis au mois d'avril ont progressé de 0,5% contre un consensus de +0,6%. Elles avaient augmenté de 0,4% au mois de mars.
Les prix à la production ont progressé de 0,8% en avril contre un consensus de +0,6%. Ils avaient augmenté de 0,7% en mars.
Les stocks des entreprises ont progressé de 1% au mois de mars. Les économistes tablaient sur une hausse de 0,9%. La hausse de février a été révisée de +0,5% à +0,7%.
Les valeurs à suivre
CISCO
L'équipementier de réseaux Cisco a présenté des résultats supérieurs aux attentes, mais a abandonné sa prévision de croissance annuelle des ventes de 12% à 17% à long terme. Au troisième trimestre, clos fin avril, son bénéfice net a reculé de 17,6% à 1,8 milliard de dollars, soit 33 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 42 cents, supérieur de 5 cents au consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a atteint 10,9 milliards de dollars, en croissance de 4,8%. Le consensus s'élevait à 10,86 milliards de dollars.
KOHL
Kohl a publié un bénéfice net de 211 millions de dollars au premier trimestre, soit 73 cents par action, en ligne avec les attentes des analystes. L'an dernier, le groupe de distribution avait dégagé un résultat de 199 millions de dollars, soit 64 cents par action. Les recettes se sont appréciées de 3% à 4,16 milliards de dollars là où le marché attendait un chiffre de 4,26 milliards. La croissance organique se chiffre de son côté à 1,3%.
TYSON FOODS
Tyson Foods a annoncé aujourd'hui le lancement d'un programme de rachat d'actions visant 22,5 millions d'actions de classe A du groupe. « Nous avons confiance dans les performances de notre société et nous saisissons cette opportunité pour offrir un retour de capitaux aux actionnaires », a déclaré Donnie Smith, PDG du groupe. Le 10 mai 2011, le capital de Tyson Foods était composé de 309,5 millions d'actions de classe A.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.