Les marchés actions européens sont attendus en repli à l'ouverture dans le sillage de la clôture négative de Wall Street et de la Bourse de Tokyo (-1,5% pour le Nikkei). Les perspectives décevantes de Cisco Systems, premier équipementier réseau mondial, devraient peser sur la tendance. Le groupe ne s'est pas dit en mesure d'atteindre son objectif de croissance de 12 à 17% de son chiffre d'affaires l'année prochaine. La séance sera marquée par la publication d'une salve d'indicateurs économiques d'importance. A Paris, les investisseurs réagiront aux chiffres d'activité d'EDF et Rexel.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'un doji sous la résistance à 4060 points, montrant que la bataille féroce entre acheteurs et vendeurs fait toujours rage. Cette bougie valide une temporisation du marché sous la résistance à 4060 points : le canal légèrement ascendant est toujours en place. Le bureau DayByDay conserve donc son biais baissier vers la borne basse de la figure mais seul l'enfoncement de 3990 points permettra une nette accélération.
Les valeurs à suivre
MEDIA 6
Au premier semestre, clos fin mars, de l'exercice 2010/2011, le groupe Media 6 a réalisé un chiffre d'affaires consolidé de 40,3 millions d'euros, en augmentation de 36,1%. Le groupe explique avoir profité du mouvement de reprise de la demande dans la plupart de ses secteurs d'activité, sauf la PLV temporaire (hors Chine) qui reste stable par rapport à l'exercice précédent. La croissance du chiffre d'affaires a été tirée par la Chine (près de 20% du chiffre d'affaires du semestre). La progression hors Chine s'établit toutefois à +15,4%.
MEETIC
Meetic a publié une perte nette de 3,2 millions d'euros au premier trimestre, à comparer avec une perte de 100 000 euros, un an plus tôt. Le résultat opérationnel avant amortissement des immobilisations (ROAA) s'est élevé à - 3 millions d'euros, contre - 600 000 au premier trimestre 2010. Conformément à la saisonnalité de l'activité, spécialiste de la rencontre sur internet explique avoir procédé sur cette période à des investissements marketing importants, pour un montant de
36,5 millions d'euros, soit 79% du chiffre d'affaires.
TECHNIP
Technip a remporté auprès de Statoil un contrat cadre pour des études d'ingénierie au Brésil. Ce contrat de 3 ans couvre des études de faisabilité, de concept et d'ingénierie d'avant-projet détaillé pour les champs offshore actuellement exploités par Statoil et ses futurs développements, a précisé la société française de services pétroliers.
THALES
Thales a réalisé au premier trimestre un chiffre d'affaires de 2,5 milliards d'euros, en hausse de 2%. Les revenus sont restés stables sur une base organique. « Sur les trois premiers mois de l'année, NOS revenus bénéficient de la reprise des activités d'aéronautique civile. En revanche, nos nouvelles commandes s'inscrivent en retrait ce trimestre, en l'absence de contrats importants et dans un ENVIRONNEMENT marqué par les pressions budgétaires en Europe et l'instabilité au Moyen-Orient », a commenté le PDG, Luc Vigneron.
Les chiffres macroéconomiques
La production industrielle pour mars de la zone euro est attendue à 11h.
Aux Etats-Unis, les investisseurs prendront connaissance à 14h30 des inscriptions hebdomadaires au chômage, des prix à la production pour avril et des ventes au détail pour avril. Les stocks des entreprises pour mars seront dévoilés à 16h.
A 8h20, l'euro cote 1,4202 dollar.
Hier à Paris
La prudence s'est finalement imposée sur les marchés. En hausse une bonne partie de la séance, les indices ont vu leurs gains se réduire dans le sillage de l'évolution négative de Wall Street. En l'absence d'indicateur économique majeur, les investisseurs ont focalisé leur attention sur la Grèce. Selon la presse locale, Athènes serait sur le point d'obtenir une nouvelle aide internationale. Dans cet environnement mitigé, les valeurs du luxe se sont favorablement distinguées, soutenues par les publications de Bulgari et Hermès. Le CAC 40 a gagné 0,14% à 4058,08 points et l'Eurotop 100, de 0,23%.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont finalement perdu environ 1%. Mal orientés en début de séance en raison des mauvais résultats de Disney, les indices ont creusé leurs pertes en seconde partie de séance. Cette évolution s'explique par la baisse des matières premières, dont le pétrole, qui a pesé sur les valeurs qui y sont exposées, comme Alcoa ou ExxonMobil. La hausse du dollar a aussi été un élément défavorable. L'indice Dow Jones a clôturé en repli de 1,02% à 12 630,03 points tandis que le nasdaq composite a cédé 0,93% à 2845,06 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.