Les marchés européens se replient aujourd'hui en raison notamment du recul des valeurs liées aux matières premières. Le baril de pétrole brut léger américain affiche une baisse de 1,22% à la mi-séance après que l'AIE a revu à la baisse ses prévisions de demande de pétrole pour l'année en cours. Lafarge tire toutefois son épingle du jeu alors que plusieurs fonds d'investissements s'intéresseraient au rachat de l'activité Plâtres du groupe. Peu avant 12h30, les indices CAC 40 et Eurotop 100 reculent respectivement de 1,54% à 3 995,85 points et de 1,28% à 2 354,54 points.
Le titre Aegon enregistre aujourd'hui la plus forte baisse de l'indice néerlandais AEX avec un recul de 5,54% à 5,078 euros. L'assureur néerlandais a déçu le marché en publiant des résultats trimestriels inférieurs aux attentes. Le bénéfice net du groupe est ressorti à 327 millions d'euros au premier trimestre 2011 contre 371 millions d'euros sur la même période l'an dernier. Les analystes attendaient un chiffre de 344 millions d'euros selon les données de Reuters. Le résultat opérationnel courant a également manqué le consensus : il est ressorti à 414 millions d'euros contre 478 millions attendu par le marché.
En hausse de 1,09% à 46,21 euros, Lafarge enregistre l'une des plus fortes hausses du CAC 40. Les investisseurs réagissent favorablement à une information de presse selon laquelle une dizaine de candidats, dont cinq fonds d'investissement, seraient intéressés par le rachat de l'activité plâtres du premier cimentier mondial.Par ailleurs, le cimentier a cédé ses activités béton et ciment situées au sud-est des Etats-Unis pour une valeur d'entreprise de 760 millions de dollars.
Natixis échappe à la baisse du marché parisien aujourd'hui avec une progression de 0,46% à 3,922 euros. La banque d'affaires a dépassé les attentes des investisseurs, et elle a confirmé ses objectifs pour 2012. L'établissement a enregistré un bénéfice net en repli de 12% à 412 millions d'euros là où les analystes tablaient en moyenne sur un chiffre de 393 millions d'euros. Le coût du risque a diminué de 63% à 44 millions d'euros, précise la banque, qui évoque un ENVIRONNEMENT économique en amélioration.
Les chiffres macroéconomiques
La production industrielle en zone euro a reculé de 0,2% au mois de mars là où les investisseurs attendaient en moyenne une hausse de 0,3%.
Aux Etats-Unis, les investisseurs prendront connaissance à 14h30 des inscriptions hebdomadaires au chômage, des prix à la production pour avril et des ventes au détail pour avril. Les stocks des entreprises pour mars seront dévoilés à 16h.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4134 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.