La Bourse de Paris restait orientée en nette baisse jeudi (-1,14%) affectée, comme les autres places financières, par le repli des cours du pétrole.
A 15H50 (13H50 GMT), le CAC 40 perdait 52,36 points à 4.003,71 points dans un volume d'échanges de 2,177 milliards d'euros.
Les prix de l'or noir poursuivaient leur recul, le baril de brent de la mer du Nord s'échangeant à un peu plus de 111 dollars à Londres soit une baisse de près de un dollar par rapport à mercredi.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu pour la première fois de l'année en baisse de 190.000 barils par jour sa prévision de demande mondiale de pétrole en 2011, en raison des prix élevés et d'une croissance moins forte dans les pays riches.
Le regain du dollar, qui continuait de profiter comme la veille des interrogations sur la situation budgétaire de la Grèce, pesait sur la séance.
Les statistiques américaines n'étaient pas non plus de nature à rassurer les investisseurs. En avril, les ventes de détail ont ralenti plus que prévu et les prix à la production ont poursuivi leur hausse généralisée. Les nouvelles inscriptions au chômage sont certes retombées lors de la première semaine de mai, mais les analystes tablaient sur une baisse plus marquée.
Du côté des valeurs, Total reculait de 1,84% à 40,76 euros ainsi que l'ensemble du secteur parapétrolier. Technip cédait 1,87% à 69,90 euros et, hors CAC 40, Bourbon perdait 4,61% à 32,70 euros.
Lafarge était l'une des rares valeurs dans le vert (+1,74% à 46,48 euros) après l'annonce de la cession de ses activités ciment et béton dans le sud-est des Etats-Unis au conglomérat colombien Cementos Argos, sur la base d'une valeur d'entreprise de 760 millions de dollars.
Renault reculait de 1,54% à 39,86 euros. Son partenaire Nissan a annoncé un bénéfice multiplié par 7 en 2010-2011 mais n'a publié aucune prévision à cause des incertitudes consécutives au séisme au Japon.
Hors CAC 40, Thales cédait 3,47% à 28,17 euros affecté par un effondrement de 18% des prises de commandes sur la même période sous le coup des pressions budgétaires en Europe et de l'instabilité au Moyen-Orient.
Le titre de la foncière Eurosic, qui était suspendue depuis l'ouverture, prenait 2,01% à 34,05 euros peu après sa reprise de cotation. L'investisseur en immobilier Batipart a annoncé qu'elle prévoyait de lancer une offre publique d'achat sur la foncière, qui la valorisera à 610 millions d'euros.