Les futures sur indices prédisent une ouverture mitigée, voire en léger recul, des marchés américains. Les investisseurs devraient être attentifs à l'évolution de l'action Disney, qui a publié des résultats trimestriels inférieurs aux attentes. En revanche, Macy's a dépassé le consensus sur la même période. La publication de chiffres moins bons que prévu pour le déficit américain pourrait peser sur la tendance. Une demi-heure avant l'ouverture, les indices S&P 500 et nasdaq 100 reculent respectivement de 0,07% à 1 352,80 points et de 0,08% à 2 407,25 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé en hausse la séance de mardi. La tendance a été soutenue notamment par l'annonce par Microsoft du rachat de Skype pour 8,5 milliards de dollars. Autre facteur de soutien : la stabilité des cours du pétrole. Les investisseurs attendent d'ailleurs mercredi le rapport mensuel de l'Opep qui fera le point sur ses prévisions concernant la demande de pétrole. Les indices Dow Jones et Nasdaq ont terminé respectivement en hausse de 0,60% à 12 760,36 points et de 1,01% à 2 871,89 points.
Les chiffres macroéconomiques
Le déficit commercial des Etats-Unis est ressorti à 48,18 milliards de dollars en mars contre 47,0 milliards attendu par les analystes. En février, le déficit américain s'élevait à 45,44 milliards de dollars.
Les valeurs à suivre
AIG
AIG et le Trésor américain ont annoncé qu'il allait céder ensemble 300 millions de titres de l'assureur. Au cours de clôture de mardi, cette cession représente un montant de 8,89 milliards de dollars. AIG cédera 100 millions de titres et le gouvernement, 200 millions. Cette opération permettra au Trésor américain de réduire sa participation dans AIG qui s'élève actuellement à 92%. Il avait pris cette participation afin d'éviter l'effondrement de l'ancien géant de l'assurance lors de la dernière crise financière.
DISNEY
Disney a publié des résultats inférieurs aux attentes au deuxième trimestre en raison des mauvaises performances de ses activités cinéma et des catastrophes au Japon où il possède un parc à thèmes. Sur cette période, clos début avril, Disney a vu son bénéfice net reculer de 1% à 942 millions de dollars, soit 49 cents par action. Le consensus FactSet était plus élevé de 8 cents. Le chiffre d'affaires a augmenté de 6% à 9,077 milliards de dollars, mais Wall Street attendait 9,12 milliards de dollars.
Google a provisionné 500 millions de dollars en raison de l'enquête du ministère américain de la justice dans le domaine de la publicité en ligne. En conséquence, le célèbre moteur de recherche a révisé en baisse son résultat net du dernier trimestre de 2,3 milliards de dollars, soit 7,04 dollars par action, à 1,8 milliard de dollars, soit 5,51 dollars par action.
MACY'S
Le groupe de grands magasins Macy's a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes au premier trimestre, clos fin avril, et relevé ses objectifs. Le résultat net s'est élevé à 131 millions de dollars, soit 30 cents par action, à comparer avec un bénéfice de 23 millions de dollars, ou 5 cents par action, un an plus tôt. Le consensus était de 18 cents. Le chiffre d'affaires a augmenté de 5,7% à 5,889 milliards de dollars, ce qui est légèrement au dessus des attentes de Wall Street, 5,86 milliards de dollars.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.