Les marchés américains s'apprêtent à prolonger leur mouvement de hausse. A l'international, la forte hausse de l'excédent commercial chinois a été bien accueillie tandis que les craintes à propos de la Grèce s'estompent pour l'instant. Microsoft sera sous les feux des projecteurs après l'officialisation du rachat de Skype pour 8,5 milliards de dollars. L'action Microsoft est sous pression en pré-ouverture. Une demi-heure avant l'ouverture, les futures sur le S&P 500 et le Nasdaq 100 sont en hausse de 0,43% à 1348,50 points et de 0,48% à 2398 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé en hausse lundi, portés par le rebond des cours du baril de pétrole. Les valeurs de l'énergie ont bénéficié de cette tendance, permettant de contrebalancer les craintes liées à la crise de la dette en zone euro. En effet, l'abaissement des notes de crédit de la Grèce par Standard & Poor's a pesé sur la tendance en Europe, et a affecté Wall Street en début de séance. Les indices Dow Jones et Nasdaq ont progressé respectivement de 0,36% à 12 684,68 points et de 0,55% à 2 843,25 points.
Les chiffres macroéconomiques
Les prix des importations ont progressé de 2,2% en avril, après une augmentation de 2,6% en mars. Hors pétrole, elles ont augmenté de 0,6%.
Les stocks des grossistes pour mars seront publiés à 16 heures.
Les valeurs à suivre
BofA
Bank of America prévoit de réduire de moitié son portefeuille de créances immobilières, a indiqué la banque au Financial Times. Cette manoeuvre interviendrait alors que la banque cherche à résoudre rapidement ses problèmes liés à la crise de l'immobilier et au rachat de Countrywide Financial.
MICROSOFT
Microsoft a confirmé le rachat de Skype, le fournisseur de services de téléphonie par Internet, pour 8,5 milliards de dollars en numéraire. Il s'agit de la plus importante acquisition de l'histoire de l'éditeur de logiciels. Skype va devenir une nouvelle division du groupe et sera présidée par Tony Bates, l'actuel directeur général. Il sera directement sous les ordres de Steve Ballmer, président de Microsoft. Les conseils d'administration des deux groupes ont approuvé l'opération.
WARNER MUSIC
Warner Music a enregistré des résultats meilleurs que prévu au second trimestre, clos fin mars. La maison de disques a essuyé une perte nette de 38 millions dollars, soit 25 cents par action, contre une perte de 25 millions de dollars, ou 17 cents par action un an plus tôt. Les analystes interrogés par Thomson Reuters anticipaient en moyenne une perte par action de 28 cents. Le chiffre d'affaires a progressé de 2% à 684 millions de dollars, supérieur aux attentes de Wall Street de 598,4 millions de dollars.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.