Le marché parisien est attendu en baisse en ce début de semaine, mais d'autres places européennes, comme l'Allemagne, pourraient être bien orientées, selon les futures sur indice. Vendredi soir, les marchés américains ont été pénalisés en seconde partie de séance par une rumeur ensuite démentie d'une possible sortie de la Grèce de la zone euro. A Paris, les publications des résultats pour le premier trimestre se poursuivent. Eurofins ou encore CNP Assurances ont ainsi présenté les leurs.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'une longue bougie blanche : le rebond haussier vers la résistance intraday à 4053 points s'est produit. Ce mouvement, plus dynamique qu'attendu, montre que les acheteurs n'ont pas rendu les armes mais néanmoins, aucun signal de reprise de la dynamique haussière n'est encore validé puisque la résistance à 4085 points est intacte. Le bureau DayByDay conserve donc son biais baissier.
Les valeurs à suivre
CEGEREAL
La foncière spécialisée dans l'acquisition et la gestion de bureaux de grande qualité CeGeREAL a réalisé au premier trimestre 2011 un chiffre d'affaires (IFRS) de 10,2 millions d'euros, en repli de 37%. Comme annoncé lors des résultats annuels 2010, il est sans surprise en baisse par rapport à celui de 2009, du fait du départ de Bouygues Telecom du site Arcs de Seine depuis le 1er janvier 2011. CeGeREAL comptabilise un montant de loyers (IFRS) de 8,5 millions d'euros, en baisse par rapport à celui enregistré au 31 mars 2010.
CNP ASSURANCES
CNP Assurances a publié un bénéfice net de 270 millions d'euros au titre du premier trimestre, en recul de 3,6% par rapport à la même période l'an dernier. Le chiffre d'affaires ressort à 8,1 milliards d'euros, soit une baisse de 14,1% en raison d'un fort recul de l'activité Epargne. Dans le détail, cette activité a vu son chiffre d'affaires se replier de 25,3% à 5,397 milliards d'euros. L'activité Retraite a en revanche bondi de 56,7% à 1,243 milliard d'euros.
CREDIT AGRICOLE
Emporiki Bank of Greece SA, filiale de Crédit Agricole SA, a réduit ses pertes au premier trimestre 2011. L'établissement bancaire a accusé a une perte nette de 159,5 millions d'euros, contre une perte de 209,3 millions d'euros à la même période de 2010. Emporiki a bénéficié d'une baisse des provisions et d'une hausse de son produit net d'intérêts. Le groupe recueille également les fruits de son programme d'économie.
EULER HERMES
Le groupe d'assurance crédit Euler Hermès a réalisé au premier trimestre 2011 un résultat net en hausse de 58,2% à 75,3 millions d'euros à la faveur de la poursuite du redressement de l'économie mondiale observé en 2010. Le résultat opérationnel courant a progressé de 54,1% à 103,1 millions, soutenu par la hausse des primes encaissées et par un recul des défauts de paiement depuis un an. Le chiffre d'affaires a augmenté de 7,6% à 544,1 millions d'euros.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs prendront connaissance de l'enquête de conjoncture de la Banque de France pour mai avant l'ouverture.
Vers 8h20, l'euro cote 1,4414 face au billet vert.
Hier à Paris
Après un début de semaine morose, les marchés actions mondiaux ont connu un net rebond vendredi après-midi à la faveur des bons chiffres de l'emploi américain. L'économie des Etats-Unis a en effet créé 244 000 emplois non agricoles en avril ; un record depuis le mois de février 2006. Les économistes tablaient sur 186 000 créations. Ce retournement n'a toutefois pas été suffisant pour effacer les pertes inscrites sur les jours précédents. Le CAC 40 a enregistré un recul hebdomadaire de 1,19% malgré une hausse de 1,33% vendredi.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont fini en hausse mais ont cédé une partie de leurs gains en seconde partie de séance. Les indices ont tout d'abord été soutenus par des chiffres de l'emploi meilleurs que prévu. Ils ont rassuré les investisseurs après les statistiques économiques décevantes des derniers jours. La rumeur d'une possible sortie de la Grèce la zone euro a ensuite pesé. L'indice Dow Jones a clôturé en hausse de 0,43% à 12 638,74 points, mais a cédé 1,3% sur la semaine. Le nasdaq composite a gagné 0,46%à 2827,56 points, mais a reculé de 1,6% en 5 séances.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.
ism (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.