Les marchés actions américains sont attendus en hausse dans le sillage de la publication des très attendus chiffres mensuels de l'emploi. 244 000 créations de postes ont été enregistrées en avril, soit au-dessus du consensus. En revanche, le taux de chômage, de 9%, est supérieur aux attentes. Les investisseurs devraient également réagir aux résultats solides de Kraft. A noter que Wall Street « fête » aujourd'hui le premier anniversaire du krach éclair causé par le trading à hautes fréquences. A 14h45, les futures sur S&P 500 et nasdaq 100 gagnent respectivement 14,90 et 28 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont connu un vif recul jeudi sur fond de plongeon des cours des matières premières. Les cours du pétrole ont notamment baissé pour la quatrième séance consécutive : les cours du baril de pétrole brut américain sont ainsi passés sous la barre des 100 dollars. Les investisseurs ont par ailleurs été déçus par les données macro-économiques publiées dans le courant de la journée, notamment sur le front des inscriptions hebdomadaires au chômage. Les indices Dow Jones et Nasdaq ont perdu respectivement 1,10% à 12 584,17 points et 0,48% à 2 814,72 points.
Les chiffres macroéconomiques
L'économie américaine a créé 244 000 emplois au mois d'avril. Les économistes tablaient sur 186 000 créations. Le taux de chômage ressort à 9%, au-dessus du consensus de 8,8%.
Les valeurs à suivre
AIG
American International Group a publié au premier trimestre une perte nette de 543 millions de dollars, soit 35 cents par action. Ce chiffre se compare à un bénéfice net de 359 millions de dollars, soit 2,66 dollars par action, l'an dernier sur la même période. Il s'explique par le remboursement de l'aide versée par l'Etat américain et par les pertes liées au séisme qui a ravagé le nord-est du Japon. Les recettes de l'assureur ont reculé à 17,44 milliards de dollars contre 18,56 milliards au premier trimestre 2010.
GM
General Motors a dévoilé un bénéfice net de 3,2 milliards de dollars au premier trimestre, soit un résultat par action de 1,77 dollar. L'an dernier, le constructeur automobile avait dégagé un bénéfice de 900 millions de dollars, soit 55 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action du groupe américain est ressorti à 95 cents, soit un chiffre supérieur aux attentes. Les analystes tablaient en effet sur un chiffre de 91 cents par action. Le chiffre d'affaires est passé de 31,5 milliards à 36,2 milliards de dollars.
KRAFT FOODS
Kraft Foods a publié un bénéfice net de 799 millions de dollars, soit 45 cents par action. Ce chiffre se compare à un résultat de 1,8 milliard de dollars l'an dernier sur la même période. Le groupe avait toutefois alors bénéficié d'une forte plus-value sur la vente d'une activité de pizza surgelée. Sur une base ajustée, Kraft Foods a dégagé un bénéfice net de 52 cents par action contre 49 cents sur la même période en 2010. Les analystes attendaient un résultat de 46 cents. Les ventes se sont élevées à 12,6 milliards de dollars, en hausse de 11,1%.
PEPSICO
Selon une source de marché, Credit Suisse a relevé son opinion sur Pepsico de Neutre à Superformance et revu à la hausse son objectif de cours de 69 à 85 dollars.
VISA
Visa a publié un bénéfice net de 881 millions de dollars au deuxième trimestre, soit 1,23 dollar par action. Ce chiffre représente une hausse de 24% par rapport au deuxième trimestre 2010, période sur laquelle le groupe avait dégagé un bénéfice de 713 millions de dollars, soit 96 cents par action. Les analystes attendaient en moyenne un chiffre de 1,21 dollar par action. Le groupe a bénéficié de la reprise de l'économie : selon le département du Commerce, les dépenses des ménages américains ont progressé de 2,7% durant le premier trimestre.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.
ism (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.