Les marchés actions européens sont attendus en hausse à l'ouverture dans le sillage des clôtures positives de Wall Street hier soir de la Bourse de Tokyo ce matin (+0,82% pour le Nikkei). Les résultats très supérieurs aux attentes dévoilés après-Bourse par Apple contribuent à l'optimisme des investisseurs. Aujourd'hui, la séance sera marquée par les réactions des marchés aux nombreuses publications d'entreprises, tant en Europe qu'aux Etats-Unis. Sur le marché des changes, l'euro poursuit son envolée pour dépasser le seuil de 1,46 dollar dans le sillage du regain de confiance des opérateurs.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note que l'ancienne résistance à 3930 points a été franchie facilement à l'aide d'un gap haussier. La puissante bougie blanche qui a suivie confirme qu'une reprise nette se met en place, repoussant toutes les anticipations baissières. Cette prise à revers des vendeurs devrait envoyer les cours vers 4016 points avant toute consolidation intermédiaire. Le bureau d'études DayByDay bascule donc de baissier à haussier.
Les valeurs à suivre
ACCOR
Accor a réalisé au premier trimestre 2011 un chiffre d'affaires de 1,354 milliard d'euros, en hausse de 5,8% (+5,5% en données comparables). Les trois premiers mois de l'année ont été notamment marqués par la poursuite de l'amélioration des RevPAR (revenu par chambre disponible), tirés par les taux d'occupation sur tous les segments de clientèle malgré un effet de base moins favorable qu'en 2010, a indiqué le groupe hôtelier français.
MERSEN
Mersen a réalisé au premier trimestre 2011 un chiffre d'affaires de 202 millions d'euros, en croissance de 24% en données publiées, et de 14 % à périmètre et changes constants. "La croissance des ventes de Mersen au premier trimestre est à mettre en perspective avec un début d'année 2010 encore faible. Toutefois l'activité a été soutenue tant dans les industries de procédés que dans les énergies alternatives, l'électronique et le transport", a commenté l'ex Carbone-Lorraine.
PUBLICIS
Publicis a dévoilé un chiffre d'affaires consolidé de 1,286 milliard d'euros au titre du premier trimestre, soit une croissance organique de 6,5%. Le groupe attribue cette hausse à l'amélioration de la conjoncture mondiale, à la poursuite de la croissance aux Etats-Unis et à la bonne tenue globale de certains pays d'Europe. Le groupe espère faire mieux que le marché en 2011, et vise une croissance d'au moins 5% sur l'exercice fiscal en cours malgré les événements survenus au Japon et au Moyen-Orient.
SCHNEIDER ELECTRIC
Schneider Electric a réalisé au premier trimestre 2011 un chiffre d'affaires de 4,944 milliards d'euros, en hausse de 26,5% à périmètre et taux de change courants. La croissance organique est également en hausse de 11,8%. "Cette performance reflète à la fois la solidité du groupe au sein des nouvelles économies, qui ont bénéficié d'une croissance robuste et étendue, NOS technologies de pointe pour nos cinq marchés et les succès renouvelés des solutions qui aident nos clients à accroître leur efficacité", a commenté le président du directoire, Jean-Pascal Tricoire.
Les chiffres macroéconomiques
En Allemagne, l'indice IFO du climat des affaires en avril est attendu à 11h.
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent les inscriptions hebdomadaires au chômage à 14h30, l'indice des indicateurs avancés pour mars et l'indice de la Fed de Philadelphie pour avril à 16h.
A 8h15, l'euro cote 1,4609 dollar.
Hier à Paris
Les marchés européens ont clôturé sur une nette hausse ce mercredi, qui est venue prolonger le rebond entamé mardi. La tendance n'est pas sans rappeler la séance précédente : ce sont une fois de plus les résultats d'entreprises favorables, de part et d'autre de l'Atlantique, qui ont fait oublier les craintes sur la crise de la dette souveraine. Les ventes de logements anciens meilleures que prévu aux USA ont également soutenu la tendance. Les indices CAC 40 et Eurotop 100 ont connu des hausses respectives de 2,46% à 4 004,62 points et de 1,79% à 2 353,48 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé en nette hausse mercredi, soutenus par des résultats d'entreprises supérieurs aux attentes. Les valeurs du secteur technologique ont tiré la tendance à la faveurs des chiffres encourageants dévoilés par Intel. Le secteur industriel a été lui aussi à l'honneur grâce aux comptes solides d'United Technologies. Sur le front économique, les reventes de logements sont ressorties meilleures que prévu. Le Dow Jones a gagné 1,52% à 12453,54 points tandis que le nasdaq composite a progressé de 2,10% à 2802,51 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Université du Michigan : Le centre de recherche sur les sondages de l'Université du Michigan publie, le deuxième vendredi de chaque mois (à 16h00, heure de Paris), son indice de la confiance des ménages (consumer sentiment index). L'indice s'appuie sur un sondage administré à un échantillon dont la taille à été ramenée à 500 personnes. Les cinq questions qui permettent de mesurer le niveau de l'indice concernent la position financière actuelle des sondés et leurs anticipations à un an, leur appréciation du climat des affaires actuel et leurs anticipations à cinq ans, ainsi qu'une question sur l'opportunité d'acheter des biens durables.