Les marchés européens sont en hausse pour la troisième séance consécutive à la veille d'un week-end prolongé en raison du vendredi saint à l'occasion duquel les marchés actions seront fermés. Hier, l'indice Dow Jones a terminé à un plus haut depuis 2008. Ce sont une fois de plus les résultats d'entreprises qui donnent la tendance. Schneider Electric se distingue après avoir écarté l'hypothèse d'un rachat d'importance tandis que Lafarge est soutenu par Goldman Sachs. A 12h30, les indices CAC 40 et Eurotop 100 avancent respectivement de 0,43% à 4 021,96 points et de 0,49% à 2 365,10 points.
KPN (- 6,51% à 10,98 euros) affiche de loin la plus forte baisse de l'indice néerlandais AEX après avoir lancé un avertissement sur ses résultats. L'opérateur télécoms a été pénalisé aux Pays-Bas par une substitution plus rapide que prévu de la voix par les données (Internet, vidéo...), ce qui s'est traduit par un chiffre d'affaires plus faible que prévu. KPN a également été handicapé par la pression sur les prix sur le segment des entreprises. « Nous sommes confrontés à des tendances négatives aux Pays-Bas », a commenté le nouveau directeur général Eelco Blok.
Schneider Electric progresse de 1,97% à 116,50 euros. Commentant un chiffre d'affaires trimestriel conforme aux attentes, le président du directoire, Jean-Pascal Tricoire a balayé l'hypothèse d'une acquisition d'envergure en 2011. Cette déclaration rassure les marchés. L'action a perdu près de 10% la semaine dernière pénalisée par des rumeurs concernant le lancement éventuel d'une OPA sur les américains Tyco et Cooper Industries. En revanche, Schneider a confirmé que sa stratégie de croissance externe était axée sur les acquisitions de petite taille (jusqu'à un milliard d'euros).
Le titre Accor enregistre l'une des plus mauvaises performances de l'indice CAC 40 aujourd'hui avec un repli de 2,34% à 30,715 euros. Le groupe hôtelier a publié un chiffre d'affaires conforme aux attentes, mais les investisseurs ont été déçus par la prudence des prévisions. Accor a réalisé au premier trimestre 2011 un chiffre d'affaires de 1,354 milliard d'euros, en hausse de 5,8% (+5,5% en données comparables).
Les chiffres macroéconomiques
L'indice IFO, qui mesure le climat des affaires en Allemagne, s'est replié à 110,4 en avril contre 111,1 le mois précédent. Les analystes prévoyaient un chiffre de 110,5.
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent les inscriptions hebdomadaires au chômage à 14h30, l'indice des indicateurs avancés pour mars et l'indice de la Fed de Philadelphie pour avril à 16h.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4636 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
ifo (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.