Les marchés américains ont terminé la séance de lundi sur un net repli suite à la décision de Standard & Poor's de dégrader la perspective de la note souveraine des Etats-Unis de neutre à négative. Les inquiétudes portant sur la santé financière des USA sont venues s'ajouter aux craintes concernant la dette souveraine des pays périphériques de la zone euro et ont largement alimenté la baisse. Les indices Dow Jones et Nasdaq ont reculé respectivement de 1,14% à 12 201,59 points et de 1,06% à 2 735,38 points.
Alors que les marchés actions mondiaux sont plongés dans le rouge, Citigroup est parvenu à limiter son recul avec une baisse de 0,23% à 4,41 dollars. Le titre résiste après la publication des résultats du premier trimestre, qui ressortent en forte baisse, mais toutefois supérieurs aux attentes des analystes. Le groupe bancaire américain a dévoilé un bénéfice net de 3 milliards de dollars sur les trois premiers mois de son exercice 2011, soit une chute de 32% par rapport à la même période en 2010.
Les chiffres économiques du jour
L'indice NAHB qui mesure le sentiment des agents immobiliers s'est replié à 16 au mois d'avril contre 17 en mars là où les analystes attendaient un chiffre stable.
Les valeurs à suivre
CITIGROUP
Citigroup a réalisé au premier trimestre 2011 un bénéfice net de 3 milliards de dollars, contre 1,3 milliard au quatrième trimestre 2010. Le bénéfice net est ressorti à 10 cents tandis que le produit net bancaire a reculé 22% à 19,7 milliards de dollars. Les analystes interrogés par Reuters tablaient sur un bénéfice par action de 9 cents et un PNB de 20,55 milliards de dollars.
ELI LILLY
Eli Lilly a réalisé au premier trimestre 2011 des résultats supérieurs aux attentes. Le groupe pharmaceutique américain a réalisé au premier trimestre 2011 un bénéfice net de 1,06 milliard de dollars, soit 95 cents par action, contre 1,25 milliard, ou 1,13 dollar par action l'année précédente. Hors éléments exceptionnels, le BPA ressort à 1,24 dollar contre un consensus de 1,17 dollar. Le chiffre d'affaires s'est établi à 5,84 milliards, en hausse de 6%, contre un consensus de 5,7 milliards.
HALLIBURTON
Halliburton a plus que doublé ses bénéfices au premier trimestre 2011 à la faveur de la reprise de l'activité aux Etats-Unis. La société de services pétroliers a réalisé un bénéfice net de 511 millions de dollars, ou 56 cents par action, contre 206 millions, ou 23 cents par action un an plus tôt. Le chiffre d'affaires a bondi de 40% à 5,28 milliards de dollars. Ajusté des charges liées aux sanctions internationales pour ses activités en Libye (46 millions de dollars), le bénéfice ressort à 61 cents par action.
JOHNSON & JOHNSON
Le groupe américano-suisse Synthes a confirmé les informations de presse selon lesquelles il discutait avec le géant américain Johnson & Johnson un éventuel rachat. Synthes est un groupe de matériel médical spécialisé dans les implants et les biomatériaux osseux. Selon la formule d'usage, la société suisse a souligné qu'il n'existait aucune assurance sur l'issue des négociations. Le Wall Street Journal estime que Johnson & Johnson pourrait mettre 20 milliards de dollars sur la table, soit une prime de 8% par rapport au cours de vendredi.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Université du Michigan : Le centre de recherche sur les sondages de l'Université du Michigan publie, le deuxième vendredi de chaque mois (à 16h00, heure de Paris), son indice de la confiance des ménages (consumer sentiment index). L'indice s'appuie sur un sondage administré à un échantillon dont la taille à été ramenée à 500 personnes. Les cinq questions qui permettent de mesurer le niveau de l'indice concernent la position financière actuelle des sondés et leurs anticipations à un an, leur appréciation du climat des affaires actuel et leurs anticipations à cinq ans, ainsi qu'une question sur l'opportunité d'acheter des biens durables.