La Bourse de Paris était en léger recul de 0,12% vendredi en fin de matinée, alors que l'inflation et les incertitudes en zone euro pèsent sur le moral des investisseurs.
A 12H35 (10H35 GMT), le CAC 40 perdait 5,87 points à 3.964,52 points dans un volume d'échanges modeste de 1,380 milliard d'euros.
"Aucune tendance n'est clairement définie, l'anémie des flux sur les marchés d'actions est entretenue depuis quelque temps par l'attentisme des investisseurs", note Fabrice Cousté, directeur général de CMC Markets France.
Les pressions sur les prix perduraient en zone euro où l'inflation a accéléré plus que prévu en mars à 2,7% sur un an après 2,4% en février.
En Chine, l'inflation a atteint 5,4% en mars, son plus haut niveau depuis juillet 2008.
Les pays fragiles de la zone euro restaient aussi sous les feux de la rampe alors que les agences de notation financières maintiennent leur pression.
Moody's a abaissé de deux crans la note de l'Irlande de "Baa1" à "Baa3", reléguant ce pays au plus bas niveau possible pour les emprunteurs fiables, en raison de la dégradation de ses perspectives économiques. Cette annonce a immédiatement pénalisé le secteur bancaire: Natixis signait le plus fort recul de la cote, perdant 1,84% à 3,95 euros, Crédit Agricole 0,70% à 11,39 euros et Société Générale 0,45% à 45,43 euros.
Du côté des valeurs, Carrefour cédait 1,87% à 30,45 euros, pénalisé par l'abaissement de recommandation du courtier américain Jefferies à "conserver" contre "acheter" auparavant. Le groupe a réalisé des ventes en hausse de 3,9% au premier trimestre à 24,7 milliards d'euros, en ligne avec les attentes et s'est dit confiant pour ses objectifs de croissance des ventes et de résultat opérationnel en 2011.
L'Oréal prenait 1,02% à 83,11 euros. Nestlé, deuxième actionnaire du géant des cosmétiques après la famille Bettencourt, ne prendra une décision sur l'avenir de sa participation dans le groupe qu'en 2014.