Les marchés européens évoluent désormais en légère hausse après avoir passé l'essentiel de la matinée en repli. Les sources d'inquiétudes sont nombreuses : dégradation de la note de l'Irlande de 2 crans par Moody's, tensions inflationnistes en Chine, mauvais résultat de Google... Le sort de la séance devrait se décider avec les résultats de Bank of America et les statistiques américaines. Vers 12h20, l'indice CAC 40 gagne 0,05% à 3972,20 points tandis que le FTSE Eurotop 100 grappille 0,14% à 2345,97 points.
En Suisse, le titre Nestlé progresse de 1,13% à 53,85 francs suisses aujourd'hui après la publication d'une croissance organique supérieure aux attentes au premier trimestre. Sur les trois premiers mois de l'année 2011, le groupe agro-alimentaire a dégagé des ventes de 20,26 milliards de francs suisses, en baisse de 9,3%. La croissance organique a toutefois atteint 6,4% contre 6,1% un an plus tôt. Les analystes attendaient une hausse de 5,7% seulement selon les données collectées par Reuters.
A Paris, Carrefour (- 1,85% à 30,46 euros) affiche la deuxième plus forte baisse de l'indice CAC 40 après avoir dévoilé un chiffre d'affaires en ligne avec les attentes, mais faible, au premier trimestre. Cette publication a notamment été marquée par une perte de 0,5 point de part de marché en France après quatre trimestres consécutifs de gains. Jefferies a profité de cette publication pour dégrader sa recommandation d'Acheter à Conserver sur la valeur, selon une source de marché.
Capgemini (- 1,14% à 40,88 euros) affiche l'une des plus fortes baisses de l'indice CAC 40. Comme son concurrent Steria (- 1,15% à 21,935 euros) fortement implanté en Inde, le groupe de services informatiques et de conseil est pénalisé par les résultats trimestriels décevants d'Infosys. Première société indienne du secteur à présenter sa performance pour le trimestre clos fin mars, elle a annoncé un résultat net de 18,2 milliards de roupies (402 millions de dollars), contre 16 milliards, un an plus tôt. Selon Dow Jones, les analystes anticipaient en moyenne 18,8 milliards de roupies.
Les chiffres macroéconomiques
D'après les premières estimations pour le mois de février 2011, la zone euro a enregistré un déficit du commerce extérieur de 1,5 milliard d'euros avec le reste du monde, comparé à +1,4 milliard en février 2010. En février 2011 par rapport à janvier 2011, les exportations corrigées des variations saisonnières ont augmenté de 1,6% et les importations de 1%.
Le taux d'inflation annuel de la zone euro a été de 2,7% en mars 2011, contre 2,4% en février. Le consensus Reuters était de 2,6%. Un an auparavant, taux d'inflation annuel était de 1,6%. Le taux d'inflation mensuel a été de 1,4% en mars 2011.
Aux Etats-Unis, l'indice des prix à la consommation pour mars et l'indice manufacturier de la Fed de New York (Empire Index) pour avril seront publiés à 14h30, la production industrielle et le taux d'utilisation des capacités de production pour mars à 15h15 et enfin l'indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan pour avril à 15h55.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4447 face au dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.