
Le déficit du budget de l'Etat français s'est creusé fin février, à 28 milliards d'euros contre 21,8 un an plus tôt, a annoncé vendredi le ministère du Budget, soulignant toutefois que cette dégradation "peu significative" était due à des "événements exceptionnels".
"Les premiers mois de l'année, la comparaison avec l'exercice précédent reste encore peu significative et marquée par des événements exceptionnels", affirme le ministère du Budget dans un communiqué.
Le déficit de l'Etat s'est établi au niveau record de 148,8 milliards d'euros en 2010 et le gouvernement s'est engagé à le ramener à 91,6 milliards cette année. Cette réduction est facilitée par la fin des dépenses de relance et du grand emprunt.
Cela doit permettre de ramener l'ensemble du déficit public (Etat, sécurité sociale et collectivités locales) de 7% du produit intérieur brut (PIB) en 2010 à 5,7% cette année, conformément aux nouvelles prévisions du gouvernement annoncées jeudi soir à l'AFP par la ministre de l'Economie Christine Lagarde.
Fin février, le solde du budget général, c'est-à-dire la différence entre les dépenses et les recettes, s'améliore de 1,2 milliard, selon Bercy.

Les dépenses (budget général et prélèvements sur recettes) reculent légèrement au 28 février, à 57 milliards contre 57,5 un an plus tôt. Cette quasi-stabilité est "conforme à la prévision", assure le ministère.
Les recettes du budget général (nettes des remboursements et dégrèvements) progressent un peu à 40,2 milliards contre 39,4 milliards fin février 2010. Les recettes fiscales s'améliorent de 5,4% d'une année sur l'autre, notamment en raison d'une augmentation du produit de la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP) et de la TVA.
"Cette évolution positive reste cependant encore peu significative en ce début de gestion", relativise Bercy.
En revanche, le solde des comptes spéciaux (avances et opérations financières) s'est dégradé de 7,4 milliards, en raison "principalement" du décaissement en janvier d'une "tranche du prêt octroyé à la Grèce" (1,4 milliard), ainsi que de "la mise en oeuvre anticipée cette année" des "avances aux collectivités territoriales", dans le cadre de la réforme de la taxe professionnelle, explique le ministère.