La Bourse de New York a fini en demi-teinte lundi dans un marché calme, portant tout de même le Dow Jones à son plus haut niveau de clôture depuis presque trois ans: il a gagné 0,19% tandis que le Nasdaq a concédé 0,01%.
Selon des chiffres définitifs, le Dow Jones Industrial Average a engrangé 23,31 points à 12.400,03 points, son plus haut niveau de clôture depuis début juin 2008. Le Nasdaq, à dominante technologique, a fini presque inchangé, perdant 0,41 point à 2.789,19 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a grignoté 0,03% (0,46 point) à 1.332,87 points.
"Cela a été assez calme aujourd'hui, sans indicateur économique pour faire bouger le marché. On voit encore un peu d'animation dans les fusions-acquisitions avec des discussions, des rachats, des spéculations, cela aide un peu", a observé Owen Fitzpatrick, de Deutsche Bank.
Les indices ne se sont jamais beaucoup éloignés de l'équilibre au cours de la séance.
"Le marché est dans l'attente de ce que pourrait ou non dire M. Bernanke", a expliqué Peter Cardillo, d'Avalon Partners.
Le président de la banque centrale américaine (Fed) devait prononcer un discours vers 23H15 GMT, après la fermeture du marché.
La politique monétaire des banques centrales est l'un des thèmes de la semaine, un relèvement des taux en Europe étant attendu par les marchés pour jeudi.
"Ce qui devrait avoir une réelle influence sur le marché, ce sont probablement les minutes de la Fed (sur les débats lors de la dernière réunion de politique monétaire, attendues mardi, ndlr) qui pourraient être porteuses d'un ton plus agressif", a souligné M. Cardillo.
Alors que la fin programmée en juin des mesures de soutien à l'économie s'approche, les investisseurs guetteront tout commentaire sur cette politique généreuse menée par la Fed.
Plus généralement, "les participants se préparent pour le début de la saison des résultats. Il y a quelques inquiétudes sur le prix élevé des matières premières et la façon dont certains groupes vont le gérer, idem avec les destructions au Japon" qui ont affecté les chaînes de production, a rapporté Owen Fitzpatrick.
Le baril de brut est monté à plus de 108 dollars à New York lundi, et a dépassé le seuil des 120 dollars à Londres.
"Un baril à plus de 110 dollars pourrait commencer à agir comme un facteur négatif, en particulier si le prix de l'essence (aux Etats-Unis) devait passer la barre de 4 dollars par gallon", a prévenu Patrick O'Hare, du site d'analyse Briefing.com.
Le numéro un mondial de la pharmacie Pfizer (+0,79% à 20,54 dollars) va céder au fonds de capital-investissement KKR (+1,36% à 17,14 dollars) sa filiale Capsugel pour 2,375 milliards de dollars. L'argent devrait servir à Pfizer à racheter davantage de ses propres actions courant 2011.
La compagnie aérienne Southwest Airlines (-1,66% à 12,46 dollars) a été sanctionnée après l'atterrissage d'urgence de l'un de ses appareils Boeing 737 qui avait un trou dans sa carlingue. Le groupe a annoncé l'immobilisation d'une partie de sa flotte pour inspection. Boeing a abandonné 0,08% à 73,95 dollars.
La société suisse de forages pétroliers en mer Transocean (+1,24% à 79,80 dollars) a récompensé ses dirigeants par des augmentations après ce qui a été selon elle sa "meilleure année" en matière de sécurité, malgré l'explosion meurtrière suivie par une marée noire historique sur une plateforme du golfe du Mexique.
Le marché obligataire a fini sans direction. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans s'est établi à 3,431% contre 3,451% vendredi soir et celui du bon à 30 ans à 4,490% contre 4,489%.