
EN Meurthe et Moselle, une nouvelle affiche publicitaire a vu le jour pour permettre à l’Eglise de recevoir plus de dons. Malheureusement, une fois de plus, ça ne passe pas.
Religion et publicité font-ils bon ménage ? Quand l’Eglise avait flirté avec le monde médiatique, cela avait donné naissance à un slogan choc mais décrié : « Jésus Crise, donnez que diable ». Une campagne, qui, grâce à sa large diffusion médiatique avait permis d’augmenter les dons de 3%. Cette année, l’objectif est tout autre : récolter plus de 3 millions d’euros pour le diocèse en Meurthe et Moselle, à l’aide d’une publicité plus jeune, mais qui ne passe toujours pas. principal problème, l’affiche montre un bras se servant de la croix comme d’un revolver, qui diffuse des messages de paix. Dans un ton violet rosé flashy, l’affiche se veut évocatrice des années 60, célèbre époque de la vague Peace and Love. Une tentative de rassembler des donateurs de tout horizon, puisque la moyenne d’âge des donateurs actuelle est supérieure à 76 ans. Sur Facebook, les réactions ont été immédiates : « On ne combat pas avec la croix, on rassemble. On combat avec la foi comme bouclier », s'est ainsi indigné le Père Dominique Doidy. Pourtant, pour l’agence BB Com, il n’y avait aucune intention de choquer lors de la création de l’affiche publicitaire : «Notre but n'est pas de choquer mais d'interpeller » a souligné Brigitte Meyer, directrice de l’agence. Même si la publicité divise, elle a le mérite de faire naître l’inspiration au sein de nombreux édifices religieux. Dans le Var, une parodie de Questions pour un Champion a été mise au point pour récolter des dons, à Saint Joseph, un lip-dub a été créé pour attirer de possibles bâtisseurs de monastères, tandis que de nombreuses vidéos décalées fleurissent sur la toile.