La Bourse de Paris repartait prudemment à la hausse mercredi en fin de matinée (+0,21%) dans un marché suspendu au vote portugais qui pourrait précipiter le Premier ministre Socrates vers la sortie.
A 12H45 (11H45 GMT), l'indice vedette prenait 8,06 points à 3.900,77 points dans un volume d'échanges de 1,085 milliard d'euros.
Après avoir ouvert en légère baisse, le marché parisien rebondissait, profitant notamment d'une remontée du secteur automobile, malmené la veille.
"Après le rebond rapide de plus de 200 points en quatre jours, nous nous donnons le temps. Une évolution favorable de la situation libyenne relancerait la dynamique", estimait Franklin Pichard, directeur de Barclays Bourse.
Les investisseurs restaient prudents et l'attentisme prévalait alors que les parlementaires portugais s'apprêtent rejeter le programme d'austérité du Premier ministre José Socrates, ce qui pourrait précipiter sa démission.
Ces inquiétudes pesaient sur le marché de la dette et affectaient par ricochets les valeurs du secteur bancaire.
De nouvelles craintes liées au nucléaire au Japon venaient ajouter à la prudence ambiante: une fumée noire s'est échappée du bâtiment abritant le réacteur 3 dans la centrale de Fukushima, imposant l'évacuation du personnel.
Côté valeurs, Société Générale reculait de 1,82% à 47,47 euros. Crédit Agricole perdait 1,02% à 11,68 euros et BNP Paribas 0,84% à 52,13 euros.
Alstom gagnait en revanche 0,92% à 41,68 euros après avoir annoncé mardi son intention de supprimer 1.380 postes en Allemagne, en Italie et en Espagne pour "répondre à la baisse du marché dans ces pays".
Peugeot reprenait 1,07% à 26,83 euros et Renault 0,80% à 38,04 euros.
Hors CAC 40, Wendel grimpait de 3,08% à 72,86 euros après avoir renoué avec les bénéfices en 2010 et annoncé une acquisition, la première de taille depuis plusieurs années, ce qui était salué par le marché.
Enfin, Latécoère s'envolait de 11,97% à 10,85 euros après avoir renoué avec les bénéfices l'an passé sous l'effet d'une reprise du secteur. Le titre a gagné près de 30% en une semaine alors que le groupe a annoncé avoir débuté des discussions avec plusieurs industriels pour sa reprise.