Les futures sur indices prédisent une ouverture en très léger recul, voire à l'équilibre, des marchés européens. Les investisseurs pourraient être tentés de prendre leurs bénéfices sur le secteur des télécoms après une forte hausse hier suite à l'annonce du rachat de T-Mobile, la filiale de Deutsche Telekom, par T-Mobile USA. Sur le plan macro-économique, les opérateurs se contenteront à 15h de l'indice FHFA des prix dans l'immobilier aux Etats-Unis. Une demi-heure avant l'ouverture, les futures sur indices CAC 40 et Dax se repliaient de 0,12% et de 0,04%.
L'analyse technique du CAC 40
Le mouvement haussier s'est poursuivi hier par l'intermédiaire d'une bougie blanche au-dessus de 3870 points, appuyée par le bon comportement des indices américains. Cette impulsion pourrait permettre d'atteindre, en excès, la zone de résistance à 3950 points, renforcée par la MM 100 jours : le bureau DayByDay en profiterait alors pour prendre un avis baissier. Dans l'attente, ce n'est qu'une réintégration de 3870 points qui donnerait un signe de faiblesse dans la reprise haussière.
Les valeurs à suivre
ALSTOM
Alstom a annoncé l'acquisition de la société américaine Utility Integration Solutions (UISOL). « Avec cette acquisition, Alstom Grid renforce ses capacités de gestion de réseaux et Smart Grids (réseaux intelligents) », explique le groupe d'équipement ferroviaire et d'énergie. Il précise qu'UISOL développe et commercialise DRBizNet, un logiciel de référence qui permet de piloter la consommation finale d'électricité. La société a réalisé en 2010 un chiffre d'affaires supérieur à 11 millions de dollars (7,7 millions d'euros).
AUDIKA
Audika a publié un résultat net part des propriétaires 2010 de 9,4 millions d'euros contre 10,734 millions d'euros en 2009. Le résultat opérationnel courant s'est élevé à 17,55 millions d'euros, il a représenté 16,6% du chiffre d'affaires, à comparer avec 17,6%, un an plus tôt. Le premier réseau français de centres spécialisés dans la correction auditive a précisé que 2010 avait été marquée par une conjoncture peu favorable en France et une réorganisation stratégique en Italie.
PEUGEOT
Conséquence du tremblement de terre survenu au Japon le 11 mars dernier, Peugeot a annoncé qu'une partie de la production des moteurs diesel du groupe en Europe sera affectée à partir du 23 mars par l'interruption de la production d'un fournisseur de composants électroniques dont un établissement est situé sur la zone sinistrée. « Les équipes de ce fournisseur sont actuellement mobilisées pour reprendre progressivement la production sous une semaine », a précisé le constructeur automobile.
TECHNIP
Technip a remporté auprès de TAQA Bratani Ltd. un contrat d'installation pour le développement du champ Falcon, situé en mer du Nord à environ 560 kilomètres au nord-est d'Aberdeen, par une profondeur d'eau de 160 mètres. Le contrat comprend le management du projet et l'ingénierie, l'installation d'une flowline flexible de production de 6 pouces et d'une flowline flexible de gas lift de 4 pouces, l'installation d'un ombilical de contrôle et d'une unité de distribution sous-marine, le retrait et le remplacement d'un riser flexible.
Les chiffres macroéconomiques
15h00
Indice FHFA des prix dans l'immobilier pour janvier / ETATS-UNISUne demi-heure avant louverture, l'euro cote 1,4239 face au dollar américaine.
Hier à Paris
Les marchés actions mondiaux ont prolongé lundi le rebond entamé en fin de semaine dernière. La hausse du jour s'explique notamment par un apaisement relatif des craintes concernant la crise nucléaire au Japon. La tendance a également été soutenue par le regain de l'activité dans le secteur des fusions-acquisitions avec le rachat de T-Mobile USA par AT&T pour 39 milliards de dollars. Les indices CAC 40 et Eurotop 100 ont progressé respectivement de 2,47% à 3 904,45 points et de 1,71% à 2 295,62 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont fini en nette hausse. Les investisseurs ont été encouragés par les opérations de fusions & acquisitions. Ils ont été en particulier impressionnés par les 39 milliards de dollars qu'AT&T a mis sur la table pour devenir le plus important opérateur mobile du pays en rachetant T-Mobile USA. L'arrêt de la dégradation de la situation au Japon a également soutenu les indices. L'indice Dow Jones a clôturé en hausse 1,50% à 12 036,53 points tandis que le Nasdaq Composite a gagné 1,83% à 2692,09 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.